L’absent emplit le vide. Maria Desmée exprime avec beaucoup de sensibilité l’absence de l’être aimé. Six parties structurent le recueil.

Max Alhau présente le projet de Maria Desmée : « Contre cette perte, Maria Desmée se tourne vers un temps qui n’est plus et qui, précisément, consacre une absence définitive. » « Ce sont des vers d’une force particulière qui reflètent alors le manque, la douleur, des vers qui font écho les uns aux autres, comme si Maria Desmée guettait une réponse à ses interrogations, comme si la douleur croissait sans cesse. »

Absence
« L’absence se remplit parfois
D’une présence qui n’est pas
Tu es encore là
À la place du vide »

Pas de porte où inscrire l’absence
« On écrit pour apaiser
Quelque chose
Mais quoi
Et de quelle façon »

Longtemps la nuit
« Et les mains de désir marchent à tâtons
Dans la soie d’une caresse oubliée
Longtemps traversant la nuit » 

Ce moment
« Ce moment
Qui mène le vent le sable et le désespoir
S’inscrit syllabe par syllabe
Dans la rugosité de la peau »

À l’infini
« Parfois la lune éclaire un sourire
Celui que tu m’as confié en partant
Je le dépose sur le bord de la fenêtre
L’histoire s’écrit des deux côtés
Du dehors et du dedans »

Aujourd’hui et demain encore
« Je t'attends
Dans la maison des rêves
Car rêver
C’est porter plus haut encore
Le chant du poème »

Maria Desmée sait trouver les mots et leur extraordinaire agencement pour exprimer la profondeur des sentiments. Nous connaissons les talents picturaux de Maria Desmée et la peinture qu’elle réalise grâce aux mots est tout aussi talentueuse.