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Anne PERCIN


Comment (bien) gérer sa love story



Dans le deuxième volume de cette saga – après Comment (bien) rater ses vacances paru chez le même éditeur en 2010 –, nous retrouvons Maxime qui a bientôt dix-huit ans et se trouve en terminale. Il habite toujours à Ivry-sur-Seine avec son père (militant syndical), sa mère (coiffeuse) et sa sœur Alice qui est en cinquième.

Mamie Lisette, sa grand-mère paternelle, chez qui il a passé des vacances mouvementées l'été dernier (voir le livre précédent), habite toujours au Kremlin-Bicêtre et Maxime s'y réfugiera encore de temps à autre, surtout dans la cave pour jouer de la guitare.

Maxime à deux amis, Kevin (indéfectible copain depuis cinq ans) et Alexandra qui, semble-t-il, n'est pas intéressée par les mecs...
Natacha, l'héroïne de sa love story, il l'a rencontrée dans le premier volume en surfant sur le net.
Ils ont des goûts assez opposés, Natacha est étudiante en psychologie et veut sauver la planète grâce à l'économie militante altermondialiste alors que Maxime prépare encore son bac en s'adonnant dès que possible à sa passion pour la musique et notamment la guitare Fender Telecaster qui a appartenu à son père.
Le moment fort de ce nouveau volume est la fête organisée par Kevin pour les dix-huit ans de Maxime.
Sa passion pour la musique va l'emporter sur tout le reste et il sera difficile ensuite de recoller les morceaux.

Je suis donc parti en vrille tout seul, debout devant les enceintes, à pousser des hurlements en faisant des gestes de grand singe. Je me suis demandé si je ressemblais plus à un orang-outan à un gorille.
[…]
Quand la chanson s'est arrêtée, je me suis dégagé des bras qui me retenaient en réclamant qu'on remette une chanson de Michael Jackson, comme si j'étais un juke-box où il suffit de glisser une pièce. Je cherchais Natacha des yeux.
Elle n'était pas parmi les danseurs, elle n'était pas non plus parmi les boudeurs qui marquaient leur mépris pour cette musique de daube en restant le cul sur une chaise.
En fait, elle n'était nulle part.
Natacha s'était tout simplement barrée.

Reprendre contact avec Natacha ne va pas être facile surtout qu'elle est jalouse d'Alex et que la diplomatie n'est pas la qualité essentielle de Maxime. Sans me vanter, il me semble que j'incarne une sorte de compromis idéal entre Donald Duck et Gaston Lagaffe. C'est bien simple, s'il existait un bac Catastrophe, je l'aurais avec mention très bien, ce qui m'éviterait de galérer sur mon bac ES.

Ayant noyé son Smartphone dans la fontaine de la place Saint-Michel, il va devoir acheter un nouvel outil de communication et ses moyens ne lui permettent pas de s'offrir le haut de gamme.
Pour gagner de l'argent, il cherche un petit boulot et Alex lui trouve un emploi un peu spécial de baby-sitter : s'occuper de Gédéon, un garçon de huit ans qui souffre du syndrome d'Asperger.

Anne Percin conduit cette nouvelle aventure tambour battant avec un humour toujours aussi décapant et les ados ne bouderont pas leur plaisir en suivant Maxime dans sa quête musicale et amoureuse.

Les notes de bas de page sont autant d'occasions d'interpeller le lecteur, de s'amuser et rappellent la façon dont Frédéric Dard les utilisait dans ses San Antonio. Exemple page 73 :
C'est à qui, déjà, qu'on a dit : "Brûle ce que tu as adoré*" ?
La réponse à la question est donnée en bas de page :
*Oui, bravo ! C'est Clovis ! La dame au premier rang marque un point. (Ah bon, vous êtes prof d'histoire ? Ça ne compte pas, alors.)

Voilà un livre qui n'engendre pas la mélancolie et qui fera passer un excellent moment aux amateurs de lecture comme aux passionnés de musique.

Serge Cabrol 
(28/12/11)    



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Jeunesse








Editions du Rouergue

Collection doado
256 pages - 13,50 €




Photo © John Foley / Opale
Anne Percin,
née en 1970 à Épinal,
auteur d'une dizaine de livres pour la jeunesse et pour les adultes, a déjà reçu une dizaine de prix.



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