Un nouveau recueil de Roland Nadaus : Un cadastre d'enfance (et quelques unes de ses parcelles) comme une descente en enfance dans un petit livre en noir et blanc. Il s'agit bien de cela, Roland Nadaus convoque tous ses souvenirs, y ajoute des compréhensions tardives, des informations venues sur le tard : de celles qui vous bouleversent quand on croit pouvoir vivre sans elles. Je voudrais vous présenter le poème qui ouvre le recueil :

D'emblée Roland Nadaus nous emmène dans ce dédale de vocabulaire où se perd l'enfance, au fur et à mesure de la compréhension. Entre les mots que l'on s'interdit de dire et les mots entendus et inconnus : Dans la maison des secrets / l'Enfance grandit sans murmures / – car les enfants devinent tout en silence –

Mais dans l'ensemble les poèmes baignent dans des expressions de l'enfance qui voit tout dans une sorte de kaléidoscope de couleurs mouvantes et gaies. Ce qui nous donne une tonalité où s'énonce le parfum fugace de la vie.
Un beau recueil qui nous entraîne en l'enfance à revisiter ce que nous y avons glané d'interrogations, d'incertitudes, mais aussi d'entrain merveilleux. Ceci nous rend tel que nous sommes. En tout cas, j'ai relu avec grand plaisir ce recueil plusieurs fois.