Daniel ARSAND

Alberto



Alberto est un texte autobiographique dont le thème, cher à Daniel Arsand, concerne la capacité à aimer, à reconnaître l’amour vrai, à l’accepter, à le vivre.

A l’âge de vingt-six, Daniel Arsand part à Barcelone, ville où il découvre l’amour, la liberté sexuelle, les rencontres amicales, l’indépendance par rapport à ses parents. Lui qui n’aime pas voyager s’engage dans cette aventure en abandonnant son travail de libraire à Paris : « Je quittais un lieu où j’avais eu des nuits et des week-ends figés dans une solitude que n’habitait pas encore complètement l’écriture, à laquelle celle-ci n’apportait pas encore l’incandescence. »

A Barcelone, il découvre l’amour ou plutôt la fascination qu’il porte à Alberto alors que celui-ci refuse de s’engager dans une véritable histoire. Daniel Arsand repousse les avances de Javier qui voudrait lui offrir une relation riche d’amour et de tendresse.

A près de soixante-ans, Daniel Arsand revient sur cette période de sa vie où la fougue de la jeunesse ne lui a pas permis de discerner la profondeur des sentiments : « Je n’aimais alors peut-être Alberto que pour m’interdire un amour plus réel, moins orné et cuirassé de béatitude fatale. Je figeais l’amour dans une grandeur qui n’était qu’un produit de mon imagination, je courais à une solitude qui était en somme ce que je connaissais le mieux, je stigmatisais Javier en empruntant le regard, les mots et le dédain pour tout ce qui est sentimental d’Alberto. Je vivais d’un mensonge. »
Sa question récurrente le hante : sait-il aimer, a-t-il aimé, a-t-il reconnu l’amour ?

Qui peut se vanter de ne s’être jamais trompé dans les sentiments éprouvés ou dans les sentiments que d’autres éprouvent envers nous ?

Un très beau texte, sans fioriture, pour exprimer avec la plus grande franchise l’interrogation de toute une vie.

Les peintures de José Maria Gonzalez dessinent des ombres, des contours d’humains qui entrent en écho avec les mots pour exprimer les quêtes de chacun. Sommes-nous nous-mêmes ou l’ombre de nous-mêmes ? Où se trouve la profondeur de la vérité, des vérités ?

Brigitte Aubonnet 
(24/11/08)   



Retour
Sommaire
Lectures










Ed. du Chemin de Fer
80 pages - 14 €

www.chemindefer.org

Illustrations de
José Maria Gonzalez


Daniel Arsand


Vous pouvez lire
sur notre site
des articles concernant
d'autres livres
du même auteur :

Des chevaux noirs

Des amants