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Albert Delpy et Héloïse Godet


L'art d'être
grand-père


d'après
Georges et Victor HUGO



L'émotion intacte de monsieur HUGO


Victor Hugo déjà père de famille mais devenu également grand-père attentif n'était pas qu'un vieil homme capable de mobiliser l'attention de ses petits-enfants grâce à son évidente psychologie. Avec ses petits, cet homme aux fort nombreuses et séduisantes facettes restait tout simplement un enfant parmi ses pairs. Nous nous doutions un peu de cette exceptionnelle capacité d'empathie mais il restait à découvrir le moteur de ce grand-père dit "papapa". Ainsi l'appelait Georges et Jeanne.

D'évidence, dans L'art d'être grand-père, c'est leur langage commun qui unit pour le meilleur l'ancien et les tout jeunes car s'il est déjà le leur… il est encore le sien ! Simple et très pur, voilà tout un univers poétique exempt d'effets recherchés et de rajout superfétatoire. Et pour notre bonheur d'un instant où les questionnements contemporains provoquent souvent des stress, c'est la réponse d'un baume tranquille où le paisible d'une relation affective, simple mais puissante, se joint à un rare bonheur de connivence.

Avec ce spectacle pas comme les autres, nous avons quitté la convention habituelle d'une dramaturgie qui veut raconter une histoire ou faire passer un message et nous participons d'un savoureux bonheur composé des émotions propres à un grand-père parlant à ses deux petits-enfants.
Phénomène heureusement moins rare aujourd'hui qu'à cette époque, il révèle ici un complice pétri d'indulgence et souligne son important message pour le terrien en attente d'une transcendance porteuse : "Je n'ai point d'autre affaire ici-bas que d'aimer". Et, alors que sa petite-fille lui demande la lune, il exprime ce doute lucide qui résume les rêves humains demeurés inassouvis :

"Oui je crois qu'après tout, des enfants à genoux...
Sauraient mieux se servir de la lune que nous"

Mis en scène de petites touches légères par Vincent Colin et heureusement interprété par Albert Delpy et Héloïse Godet, ce spectacle tendre parraine une soirée réussie au Théâtre du Lucernaire où l'émotion doit autant à leur interprétation qu'aux textes de Victor Hugo auquel répond le témoignage de son petit-fils Georges.

Un petit théâtre d'ombres dans le fond de la scène est un heureux accompagnement de ce moment de grâce où je convie les amateurs sensibles. Là où Victor espère et conclut :

"Moi dont le destin pâle et froid se décolore,
J'ai l'attendrissement de dire : ils sont l'aurore."

Claude Chanaud 
(13/03/11)    



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Montreurs d'ours














Théâtre du Lucernaire


53, rue N.-D. des Champs
75006 PARIS

Location :
01 45 44 57 34






Texte d'après
Georges et Victor Hugo

Adaptation et
mise en scène
Vincent Colin

Scénographie
Marie Begel

Avec
Albert Delpy
et
Héloïse Godet

Lumières
Alexandre Dujardin

Costumes
Cidalia Da Costa




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Compagnie
Vincent Colin