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Alfred de Musset

Les caprices de Marianne



Il y a belle lurette, que LES CAPRICES DE MARIANE nous parlent d’amour. De cet amour passion qui dérange au sens profond du terme. De cet amour qui mobilise, qui perturbe ou qui fascine au point que Coelio, le héros romantique de Musset qui aime Marianne sans être payé de retour, déclare à son ami le frivole Octave « Tu es heureux d’être fou » ; tandis que ce dernier, dévergondé tendance cynique, avant de retomber dans une provocation ostentatoire et son vin quotidien, lui oppose son très opportuniste Carpe Diem « Tu es fou de ne pas être heureux ».

L’objet de la passion de Coelio, est une jolie femme mariée à un vieux juge jaloux. Prude et restée fidèle, elle pratique à l’égard de son caricatural barbon une vertu qu’elle ne sait pas encore fragile. Mais, grande distinction avec les femmes d'aujourd'hui, elle est destinée à prier Dieu lorsque la période des amours sera passée. A cette différence notable pour notre univers devenu laïque, c’est donc une héroïne de tous les temps.

L’imbroglio qui nous entraîne ensuite dans son maelstrom amoureux n’a rien perdu de ses interrogations accompagnatrices, de ses états d’âme désespérés et de ces évènements bohémiens que les trois protagonistes de cette comédie amère ne maîtrisent guère. Les spectateurs contemporains ne s’y trompent pas car c’est aussi à eux « que ce discours s’adresse ».

Effectivement, cette aventure demeure toujours une recherche de sens pour les garçons et les filles de chaque époque et en cela, les résonnances romantiques de la pièce servent heureusement de révélateur. S’y ajoutent des divertissements à base de chants et d’allègres musiques qui donnent au tragique des amours mortes un évident fond de juvénilité.

Cet accompagnement enjoué est totalement adapté à l’univers illustré ultérieurement par Alfred de Musset dans la Nuit de Mai :

J’ai vu le temps où ma jeunesse
Sur mes lèvres était sans cesse
Prête à chanter comme un oiseau
Mais j’ai souffert un dur martyr…

Il fait également apparaître une femme libre de ses choix sinon de ses pulsions. Mais le chagrin d’amour reste une récurrente souffrance à disposition des générations montantes. Avec cette sarabande convaincante d’écorchés vifs, les TRÉTEAUX DE FRANCE de Marcel Maréchal sont actuellement au Théâtre 14 jusqu’à l’été et ensuite ils partent en tournée dans l’Hexagone. Et c’est un bonheur de scène à votre disposition.

Claude Chanaud 
(14/06/09)    



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Montreurs d'ours









Théâtre 14
Jean-Marie Serreau


20 av. Marc Sangnier
75014 Paris

Location :
01 45 45 49 77


Mise en scène :
Marcel Maréchal
Michel Demiautte

Avec :
Marcel Maréchal
Flore Grimaud
Mathias Maréchal
Yannick Debain
Philippe Escande
Hélène Arié
Michel Demiautte
Jacques Angéniol
Antony Cochin

Décor :
Thierry Good

Costumes :
Bruno Fatalot

Musique :
François Fayt

Lumières :
Jean-Luc Chanonat