© Francis Jalain
Colette Nys-Mazure

La poésie est ma langue maternelle


Propos recueillis par Nicole Bajulaz-Fessler


Question d'origine : Comment es-tu venue à la poésie ?
La mort de mes parents a été un choc absolument radical. Mais avant qu'ils ne meurent, j'aimais déjà beaucoup les mots. J'aimais bien me dire à moi-même des mots en m'endormant, en me promenant. A partir du moment où j'ai été arrachée à eux, à mes frères et sœurs, à la ville, je pense que je me suis fait une sorte de cocon de mots. Je commençais à lire et à écrire, j'avais sept ans à l'époque. Les mots avaient quelque chose de magique, ceux des autres et les miens. Même ceux dont je ne connaissais pas le sens. Je me souviens que maman, parlant un jour avec une amie, avait prononcé le mot de césarienne. Je n'avais aucune idée de ce que c'était, mais le mot me faisait penser à persienne, à Sahara, à César, c'était rempli d'autres mots que je me répétais, dont le sens m'échappait, mais cela n'avait pas d'importance. C'était comme une musique, ma musique à moi. Cela a beaucoup compté et dès qu'à l'école on nous a induits en écriture, je me suis mise à écrire avec un plaisir évident. Et j'étais étonnée lorsque les élèves de ma classe aimaient bien entendre ce que j'avais écrit. J'étais touchée que ce qui m'avait émue plaise aux autres et cela m'a mise en confiance. J'ai commencé comme cela, puis des textes ont été publiés dans la revue de l'école.

Cette fréquentation des mots vient donc de très loin.
Oui, très, très tôt, j'ai toujours aimé les mots.

Les mots comme moyen de partager aussi...
A la fois, jouer, se dire, exploser. Quand j'étais en colère, les mots sortaient… mais toujours avec quelqu'un qui écoutait, qui me renvoyait quelque chose.

J'ai souvent, à te lire, l'impression que la poésie est ton langage naturel.
Ah oui, j'ai vraiment le sentiment que c'est ma langue maternelle !

C'est une poésie à la fois concrète, sensuelle, charnelle ... palpitante.
Et pourtant j'essaie de la retenir, comme on retient un cheval fougueux. J'ai l'impression qu'une partie de mon travail consiste à garder la vibration, mais en la tenant parce que je n'aime pas la poésie sentimentale, pathétique.

J'y trouve aussi une extraordinaire densité, mais qui jamais n'étouffe. Un air circule entre les mots, toujours à bonne distance les uns des autres, et au détour d'une ligne, c'est la rencontre : une image plus lumineuse, plus musicale. Quand je disais poésie très concrète, sensuelle je pensais aux derniers mots de « La cuisine du poète », une tranche de poésie dans le pain tout chaud des jours, avec en plus cette humilité...
J'ai toujours eu le sentiment que les mots de la poésie ne m'appartiennent pas, ils me traversent. Pour le moment, un peu de poésie passe par moi, mais je n'ai aucun sentiment de propriété vis-à-vis des mots.

Ce sont des emprunts furtifs, des cadeaux ?
Oui, je me rends compte que je dois beaucoup aux autres, aux poètes que j'ai lus, comme Marie Noël, Reverdy, Saint-John Perse, Claudel, Char, Chédid… Ils m'ont nourrie, c'est sûr, et je suis contente quand mes poèmes en suscitent d'autres. J'ai toujours l'impression d'un fleuve, il y a un moment où tu nages dans le fleuve. Par exemple ce livre-ci (Célébration du quotidien), qui comprend des poèmes mais c'est surtout de la prose, a beaucoup de lecteurs. Ceux-ci me disent “tu vas revenir à la prose”. Je leur dis non. Ce n'est pas parce que ce livre est écrit en prose, parfois en prose poétique, que je vais renoncer à la poésie, la poésie c'est ma langue.

Effectivement, même dans la lettre qui clôt le recueil For intérieur la poésie est présente. On peut la sentir, la toucher presque.
Ça tient à l'usage de l'ellipse. Je n'aime pas les coordinations, les subordinations. Je préfère la juxtaposition et je fais confiance aux lecteurs pour dégager les liens, voire en mettre d'autres. C'est ce qui se passe avec la nouvelle par lettre que j'ai écrite, Mots à l'Escaut.

On trouve dans tous tes textes des thèmes récurrents, l'amour, l'enfance, l'écriture dont il est aussi souvent question, mais surtout deux lignes mélodiques dominantes qui sont celles du partage et de la solitude.
Oui, bien sûr. Je pense que cette expérience initiale de rupture y est pour beaucoup. Il y a l'enfance avant et l'enfance après, malgré tout. J'ai fait l'expérience de la solitude. Quand les deux êtres sur lesquels tu t'appuies disparaissent tout à coup, même si d'autres personnes t'entourent, très vite tu sais ce que sont la mort et la solitude.

Dans For intérieur, c'est une solitude qui n'est plus douloureuse, mais apprivoisée. Partage et solitude ne s'opposent pas, mais se complètent. Au cœur des deux, il y a cette sérénité avec laquelle tu abordes le monde, tu tisses des liens avec les autres. Il me semble qu'il y a une grande paix conquise. Est-ce grâce à la poésie ?
La poésie a sûrement joué. Mais aussi le fait que, lorsque tu as tout perdu au départ, tu n'as plus rien à perdre, d'une certaine façon. J'ai fait l'expérience d'un amour tout à fait désintéressé de la part de ceux qui m'ont élevée, d'un amour redoublé. Pourquoi aurais-je peur dans ce cas de la rencontre avec les autres ?

En t'écoutant le mot plénitude me vient à l'esprit. Il m'est suggéré par le titre de l'un de tes poèmes « femme de papier de paille de plénitude ». Il en contient pour moi deux autres, légèreté et gravité, au sens que j'ai envie de lui donner, ici, de racines.
C'est quelque chose que je sens très fort l'enracinement des femmes et la possibilité qu'elles ont d'enraciner leurs enfants, d'enraciner leurs actes, mais en même temps elles doivent et elle savent se dégager, accorder la liberté plutôt que de retenir près de soi. J'aime tant ce proverbe : « Les parents ne peuvent que deux choses pour leurs enfants, leur donner des racines et leur ouvrir les ailes. »

Justement, quelle place la poésie tient-elle dans ta vie de femme, à la fois singulière et plurielle, pour reprendre l'un de tes titres. Singulière parce que poète, plurielle parce qu'exerçant plusieurs rôles, plusieurs activités : mère de cinq enfants, enseignante, critique, etc. Alors quelle place accordes-tu à la poésie ?
A la fois elle me devance et elle m'escorte. Elle me devance parce que c'est vraiment ce qui me tire du lit le matin. Le jour où je n'ai pas écrit, je suis de mauvaise humeur. J'ai vraiment besoin de ça, comme de l'air que je respire. Si je ne peux avoir ma dose d'écriture, ma dose de poésie surtout, il me manque quelque chose de vital. Mais en même temps je lis énormément de poésie, par goût, et je dois tout le temps me battre pour arriver à garder mon territoire. Pas seulement matériel pour avoir ce temps à moi pour écrire, mais psychologique. A partir du moment où le monde autour de moi me sollicite, même les proches, quelque chose se défait, je perds cette virginité qui m'est nécessaire. Il faut, momentanément, que je me préserve de ce qui peut entraver l'écriture, la créativité. J'ai besoin d'un cercle de silence. Pourtant, et c'est contradictoire d'une certaine manière, je peux écrire dans le train entourée de gens, pour autant qu'on ne me parle pas...

la solitude dans la foule, tant qu'il n'y a pas d'appel...
C'est cela, on n'attend rien de moi. Je trouve que c'est ce qu'il y a de plus difficile dans ma vie, de m'assurer de ces temps d'écriture. Je les défends sauvagement, farouchement, mais je garde une forte culpabilité.

Dans « Dépensière » ( Singulières et plurielles), tu dis : Souvent elle gagne du temps pour mieux en perdre. Autre remarque, à propos du matin : l'aube, qui revient souvent dans tes poèmes (cf. l'un de tes titres, La Criée d'aube), semble une heure propice. Ce temps très matinal est-il le meilleur moment ?
C'est le mien. J'aime ce qui commence et, le matin, je peux vraiment circonscrire un temps pour moi. J'écarte la tentation d'ouvrir le courrier, d'écouter la radio.

Je voudrais reprendre les fils du partage et de la solitude. Tu viens d'évoquer la nécessité d'un temps serein, d'un temps pour soi, à soi. Mais quand on parcourt tes publications on s'aperçoit que tu n'hésites pas à partager l'écriture, à mêler ta voix à d'autres voix.
J'ai toujours détesté l'idée du poète enfermé dans sa tour d'ivoire. J'ai remarqué que les gens qui étaient trop solitaires tournaient en rond, qu'ils approfondissent toujours le même sillon, c'est peut-être bien, mais ils deviennent un peu étriqués. J'en connais qui se sont éteints faute de frottement avec d'autres. J'ai aussi eu la chance de rencontrer, dans un atelier d'écriture que j'animais, une femme avec qui j'ai eu tout de suite un accord très profond, Françoise Lison-Leroy. Nous avons commencé par écrire des nouvelles sur le même thème, puis un roman pour adolescents, ensemble.

Ensemble ou séparément ?
D'abord séparément. La contrainte étant que tout devait se passer dans la même ville, sur les bords de l'Escaut. Ce recueil a été publié dans une maison d'édition régionale et a rencontré des lecteurs. Alors on y a pris goût.
Lors d'une conversation sur ce que les femmes se transmettent de mère en fille, verticalement, nous avons également pris conscience de l'amitié qui nous unissait, de ce qui pouvait s'échanger horizontalement, grâce à notre complicité. C'est de là qu'est sorti le recueil On les dirait complices. C'est un livre à deux voix. Nous nous sommes mises à écrire sur ce thème, en nous fixant une nouvelle fois des contraintes. Le recueil est encadré par deux poèmes (elle commence, je finis) sur le moment où la fille nous sort du ventre. Entre les deux, il y a des poèmes sur le thème du rond, de la couleur, etc.
On a ainsi pris l'habitude d'avoir toujours des textes en cours, s'intercalant, se répondant dans les pages d'un carnet, qui circule de l'une à l'autre. C'est devenu La nuit résolue. On a beaucoup retravaillé les textes mais en gardant l'ordre, alors que dans On les dirait complices, on a bouleversé l'alternance.
Souhaitant ne pas rester entre femmes, j'ai proposé à Pierre Dhainaut un très bon poète du nord de la France, de partager notre expérience. Cela a donné Voix de l'entente qui est publié chez Froissart. Puis avec un autre poète belge, Lucien Noullez, et François Emmanuel, qui n'écrivait plus que des romans et a ainsi renoué avec la poésie, L'eau des fêtes (La Bartavelle, Éditeur, 1997).
J'aime bien ces deux moments d'écriture, seule et avec d'autres, même s'il est plus difficile de publier à plusieurs. Les éditeurs se méfient des écritures mêlées.

Est-ce que l'écriture mêlée va jusqu'à la réécriture des textes de l'autre ?
Pas exactement. Par exemple pour L'eau des fêtes, chacun a écrit sur le carnet commun, à tour de rôle, puis on s'est retrouvés pour reprendre les textes ensemble, chacun lisant le texte de l'autre. De sorte qu'il y avait trois juges. On se faisait des remarques, des suggestions. L'auteur du texte prenait ou refusait les propositions. L'autre étape a consisté à trouver le fil qui courait d'un texte à l'autre, sans se préoccuper du nombre de textes appartenant à chacun. Finalement la responsabilité de la suite m'a été confiée.

C'est donc devenu une matière commune, où la part de soi n'avait plus vraiment d'importance.
Ceux qui veulent au bout du compte retrouver les trois fils peuvent se repérer grâce aux différences de typographies ou de mises en page. Les miens ont un titre entre parenthèses.

Justement, cette attention portée à la construction, au rythme, me semble repérable dans ton recueil Singulières et plurielles,constitué je le précise de 52 poèmes en prose. J'ai cru pouvoir y repérer des séquences, un peu comme s'il s'agissait d'un roman en poèmes.
Très juste. En fait cela m'a été donné. Je peux dire que pendant trois mois, tous les matins je me mettais à écrire. Ça coulait de source, comme s'il y avait une nappe phréatique toute proche. Je n'avais aucune inquiétude, je m'installais à ma machine et tout allait de soi. Parfois même dans la journée je ressentais cette urgence à écrire. J'en ai donc laissé beaucoup pour n'en garder qu'une cinquantaine tout en recherchant une construction, un filage. C'est ce qui m'a pris du temps.

On retrouve effectivement des échos, de l'un à l'autre.
Entre les textes de Singulières et Plurielles et entre cet ensemble et Haute enfance,par exemple. Ce n'est pas pour rien si le recueil se termine sur le mot talisman. (De l'enfance elle détient le talisman, dernière phrase du poème intitulée « Sauvegardée ».)
C'est d'ailleurs mon recueil préféré. Celui qui m'est le plus proche. Pourtant, il y a beaucoup de visages qui ne sont pas du tout les miens. Ce sont des visages captés dans la rue, entrevus dans des confidences.
Un ami metteur en scène m'a demandé si j'allais me décider à écrire un livre sur les hommes, les visages d'hommes, me disant qu'il attendait ce livre. J'ai commencé, j'en ai déjà quelque uns.

Même si tu as déjà en partie répondu à la question en faisant allusion à la source, j'aimerais que tu nous dises comment naît un poème.
Les poèmes en prose de Haute enfance, par exemple, ont été écrit exactement de la même façon que Singulières et plurielles. Avec une image guide et sans me poser de questions. Le premier jet a été d'une grande aisance. Après, j'ai décapé, j'ai fait ce travail minutieux qui consiste à polir, à éliminer les répétitions... Ce travail-là a été plus aride, mais je l'ai fait en compagnie de ma fille et d'une amie à qui je soumettais les textes. Le fait qu'elles réagissent à l'émotion, plus qu'en faisant des critiques formelles, a été un test pour moi. Que des jeunes filles soient ainsi atteintes m'a beaucoup aidée.

Comment les hommes reçoivent-ils ta poésie ?
J'ai eu d'excellentes réactions. Un enseignant aux États-Unis qui a travaillé le poème en prose avec ses étudiants a été tout à fait conquis par Singulières et plurielles.Lors d'un séjour en France, il est venu enregistrer ma lecture des poèmes qu'ils avaient sélectionnés. Je pense que j'ai largement autant d'hommes que de femmes qui me lisent.

Revenons à For intérieur qui a obtenu le prix Max-Pol Fouchet 1996.
Le titre m'a été imposé par Guy Rouquet pour différentes raisons. For intérieur vient de l'un des poèmes du recueil. Au début ça me gênait car je lui trouvais un petit côté introspectif, suggérant des confessions, etc. Heureusement, la photo que j'ai proposée pour la page de garde (paysage marin du nord) est très ouverte et compense ce que le titre peut avoir de trop serré.

Comment a été pensée l'organisation de ce recueil qui lui aussi comporte des sous-ensembles avec des échos entre les fragments ?
En fait l'organisation est venue après. L'embryon de ce livre ce sont les « Chambres de noces » que j'ai écrites à l'occasion d'un séjour à l'hôpital. Cela m'a rappelé d'autres chambres... des chambres de solitude aussi. Là encore, je les ai écrites très vite et l'ensemble forme un diptyque. Ensuite, j'ai eu envie de sortir de cette prose poétique et d'écrire des choses toutes légères, comme les jardins. Puis de nouveau le désir de faire des suites, autour de l'enfance, d'images de femmes…

Pourquoi avoir voulu échapper à la prose ?
Parfois j'écris sous le même détonateur un poème en vers libre, un poème en prose, une nouvelle. C'est très curieux de voir comment les choses s'organisent. Par exemple, la conviction d'une cloison étanche qui sépare le monde des enfants et celui des adultes même bienveillants.

Cette source-là a donc eu besoin de trouver trois modes ou trois lieux d'expression ?
Et je suis sûre qu'elle en trouvera d'autres. Si j'écris un roman, on retrouvera certainement cette idée qu'il y a des moments d'écarts profonds entre les êtres qui s'aiment. Il faut accepter de laisser courir tous les risques à ceux qu'on aime. Ce thème se retrouve de manière diffuse dans de nombreux textes. Il est enraciné dans cette expérience de coupure radicale qui fut la mienne, dans la petite enfance, et qui m'a marquée, tatouée.

Tu as, je crois, participé à une autre expérience d'écritures intimement mêlées avec Françoise Lison-Leroy, celle d'une pièce commandée par une troupe de théâtre, intitulée Tous locataires(1993) : comment cela s'est-il passé ?
Nous avons soumis les comédiens qui devaient jouer cette pièce à un questionnaire auquel nous avons nous-mêmes répondu. Au moment de la mise en commun nous nous sommes aperçus que deux choses obsédaient tout le monde : l'idée que dans la vie on tombe tout le temps et on se relève (ce thème de la chute est matérialisé dans la mise en scène par toute une série de marches et de chutes puis de nouveaux départs) ; et la conviction que personne ne possède personne : on n'est propriétaire de rien, ni des êtres, ni des relations. La pièce est faite de dialogues, de chansons, de poèmes, de scènes de contes. Même si ce n'est pas une grande pièce, sa mise en scène a eu beaucoup de succès et elle est traduite en anglais.

Ta poésie d'une certaine manière porte en elle ce respect, cette bienveillance à l'autre. Elle est accueillante, elle laisse sa place au lecteur.
Je n'aime pas la poésie qui s'impose. Je ne fais que proposer, suggérer. C'est ce qui touche sans doute dans Célébration du quotidien. Je reçois pour ce recueil en moyenne deux lettres par jour, de gens que je connais ou d'inconnus. Et presque toutes les lettres commencent, comme le livre, par « Je vous écris de… » : d'un parking, d'une taverne, d'une chambre d'hôpital, etc. Cette démarche m'enchante, car cela veut dire qu'ils sont entrés dans mon écriture et maintenant ils se mettent sur le chemin de l'écriture.

Justement, que dirais-tu à ceux qui pensent que la poésie est sacrée, hermétique, inaccessible ?
Je sais que beaucoup de gens sont coupés de la poésie depuis Rimbaud et les surréalistes. Il y a une espèce d'intimidation du lecteur ; de grands poètes populaires comme Aragon, Prévert, Eluard ne courent plus les rues, et les gens se tiennent à l'écart. Je constate que autant ce livre (Célébration du quotidien) a de nombreux lecteurs, autant mes recueils de poèmes ont un lectorat plus faible, pourtant je ne dis rien d'autre que ce que je disais là. Simplement la forme les appelle d'avantage. Je suis certaine que la poésie peut toucher les lecteurs pour autant qu'on les initie.

Donc l'accès à la poésie se ferait autant par l'écriture que par la lecture.
Je ne dissocie jamais la lecture et l'écriture. Moi-même, quand je suis entre deux eaux, je lis des poésies très différentes (la poésie suédoise par exemple) parfois des textes très rébarbatifs pour rencontrer d'autres sons et voir d'autres masses d'écriture. Je dis “masses” parce que la vision des mots (en chinois, en russe) sur la page m'impressionne.




Lire un article sur
L'enfant neuf


Quelques titres :
(parmi une trentaine)

Sans y toucher
Nouvelles

Desclée de Brouwer, 2004

Seuil de Loire
Le Dé Bleu, Ecrits des Forges, 2003

Feux dans la nuit
Anthologie 1969/2002
La Renaissance du Livre, 2003

Battements d'elles
Nouvelles

Desclée de Brouwer, 2000

Le for intérieur
Prix Max-Pol Fouchet

Le Dé Bleu, 1996

Singulières et plurielles
La Bartavelle, 1992
Desclée de Brouwer, 2002

Arpents sauvages
Rougerie, 1993

Haute enfance
L'Arbre à Paroles, 1990