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suivi de Doléances du réel Le recueil est écrit en deux parties formellement différentes. La première, L’ombre du dialogue est composée de poèmes – où l’on trouve quelques lignes en prose, à l’infinitif, comme des introductions, modes d’emploi, conclusions, chutes… – et coupée par un dialogue Pour réduire la distance des voix lointaines et rendre audible l’ombre du dialogue. « Ces voix lointaines » ne sont-elles pas celles de nos prédécesseurs, de nos aïeux, des poètes, qui se sont presque tues, celles d’un parcours de vie, de textes ? Car l’ombre du dialogue est aussi une histoire de deuil. En témoigne ainsi le poème-exergue. Les morts portaient la marque du vivant Sur l’aube jaillissait ma peine inexploitable… Il faut voir dans la claire préface et les beaux dessins dont l’un « ouvre la porte à l’instant » de Régis Nivelle, ce qui est en jeu dans l’ombre. Dès lors, pour réduire la distance de ces voix lointaines il faut tordre la géométrie du réel, les parallèles, pour percevoir l’envers de la vie, s’éclabousser de ces voix. La deuxième partie, Doléances du réel, est un poème irrégulier de forme et comme il l’indique s’intéresse à l’endroit pour y apporter une récrimination à cet aujourd’hui. Si la voie de l’apparence Seule la vérité Le feu n’est pas une étincelle. Ou encore celui-là sous forme d’aphorisme, de sentence comme le précédent : Nos souvenirs sources bien vivants déclinent l’existence sous l’intemporalité de l’esprit Nous refusons le vide parce qu’il est L’ombre du dialogue est un recueil où la parole aérienne, fragmentaire, se volatilise en interrogeant le réel et son envers, l’ombre où se rafraichit le lecteur, ou encore se plaint de certains traits si pesants de ce réel. Michel Lansade (30/10/23) |
sommaire Poésie Tarmac (Octobre 2023) 60 pages - 19 € Préface et dessins de Régis Nivelle |
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