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Nous avons rencontré Deniz Salvère en 2020 dans Le réveil de la bête . Directeur du département d’Europol de lutte contre le terrorisme, il était venu à Paris pour enquêter sur la mort d’une jeune femme liée à une organisation de hackers chargée de réunir des fonds pour soutenir des groupes d’extrême droite et favoriser l’arrivée au pouvoir de partis nationalistes. Il s’est ensuite déplacé vers Berlin dans le deuxième volume et le voici maintenant en Italie où il crée une antenne de son département à Gênes dont il confie la direction à son adjointe, Elsa Minetti.À La Haye, au siège d’Europol, Salvère est toujours en concurrence avec le département de lutte contre la cybercriminalité. Europol s’est beaucoup axé sur le terrorisme islamiste et sur une cybercriminalité liée aux mafias et au grand banditisme. Salvère, lui, s’efforce de faire admettre l’idée d’une cybercriminalité au service d’un terrorisme d’extrême droite et poursuit son combat contre une nébuleuse appelée HDS dirigée par un mystérieux colonel. Pour l’antenne génoise, la commandante Elsa Minetti dispose d’une dizaine de policiers triés sur le volet dont deux lieutenantes, Chiara Maffioli et Valentina Corsi qu’on va suivre au fil du roman dans leurs recherches et leurs enquêtes. Par où commencer ? Elsa cherche parmi ls faits divers ceux qui pourraient avoir un lien avec leur enquête et s’intéresse à la disparition de deux femmes, l’une résidant à Milan et l’autre à Gènes. Un autre personnage va rapidement prendre une place importante dans ce roman c’est un universitaire milanais acquis aux idées néofascistes, le professeur Pietro Ferreri, qui se bat pour créer dans sa ville une université à vocation européenne « pour former des cadres porteurs de l’architecture de l’ordre nouveau, aptes à occuper les directions des administrations et des entreprises une fois le pouvoir conquis. » Une université qu’il dirigerait bien sûr et qui lui donnerait un statut prestigieux. Comme pour les volumes précédents, le fond est passionnant et inquiétant quant à la montée des nationalismes et populismes surfant sur les crises, manipulant des jeunes assoiffés de violence quel qu’en soit le motif et instrumentalisant la peur des migrants pour exploiter des colères et des réflexes protectionnistes qui fragilisent toujours plus les démocraties. Serge Cabrol (26/05/23) |
Sommaire Noir & polar Gallimard Série Noire (Février 2023) 384 pages - 20 € Version numérique 14,99 €
Retrouver sur notre site le premier volume de cette trilogie : |
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