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Ludovic JOCE


Rien ni personne


Dylan Jarosz se réveille régulièrement au milieu de ses cauchemars. Il considère qu’il a tout raté dans sa vie sauf son fils Nino qui a deux ans. Il séjourne en hôpital psychiatrique et constate de nombreuses restrictions de personnel.
Le matin, il récupère son téléphone portable puisque chaque soir il doit le donner aux infirmières. C’est ainsi, qu’un matin, il apprend par un SMS de son meilleur ami que Carla, la mère de Nino, va bientôt déménager avec son fils. Dylan voit rouge car il n’a pas aimé le jugement qui a donné la garde à Carla alors que celle-ci a eu une dépression assez grave après la naissance de Nino et a été aussi hospitalisée en HP pendant un an. Dylan s’est découvert une passion pour son rôle de père et il s’est beaucoup investi auprès de Nino. Il est très attaché à son fils et il n’envisage pas de le perdre.
Devant la juge, il n’a pas voulu "balancer" Carla. Il n’a donc pas parlé de cette première année où elle n’a pas pu s’occuper de son bébé avec lequel le lien a eu du mal à s’établir.

Nous découvrons peu à peu le parcours de Carla et de Dylan avec chacun leur cheminement chaotique, leur environnement familial complexe dans l’enfance, leur difficulté à s’affirmer comme adulte responsable.
Leur rencontre est due au hasard. En sortant d’un gala de boxe, Dylan a sauvé Carla qui se faisait agresser par deux hommes : « Par un mécanisme inconscient, Carla reporta l'affection qu'elle avait pour son père sur son héros d'un soir. Elle avait un vide à remplir, une cicatrice à refermer. Ça aurait pu être quelqu'un d'autre. Le hasard, la destinée – ou Dieu ? – voulut que ce soit Dylan. Le lendemain, elle lui envoya un SMS. Elle lui proposait de se revoir autour d'un verre. Elle n'avait pas cessé de penser à lui. Un truc de fou. »

Nous sommes dans la tête de Dylan, le narrateur de ce roman très bien construit qui montre bien les dérives d’un père attaché à son fils comme à une bouée de sauvetage. « Lui redire, avec conviction, combien il adorait son fils, combien il s'était toujours efforcé d'être un bon père ? Qu'en les séparant, Nino risquait d'être encore plus fragile, plus refermé lui-même ? »

C’est un texte dur, très fort et prenant où la douceur s’immisce dans la violence. Le fonctionnement d’un père complètement désemparé est très bien montré. Jusqu’où va-t-il aller pour rester avec son fils ?
L’écriture est en harmonie avec le thème et la structure du roman joue bien avec le passage du présent au passé.

Brigitte Aubonnet 
(05/07/22)    



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Noir & polar







Ludovic JOCE, Rien ni personne
Jasmin Noir

(Mars 2022)
Format 10,5 x 13 cm
146 pages - 9 €







Ludovic Joce,
né en 1972,
a déjà publié
quatre livres.

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La jungle