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Hugo BUAN


Les âmes noires de Saint-Malo


Dans ce premier volume d’une nouvelle série policière historique, le chevalier Louis Darcourt prend ses fonctions de commissaire général d’arrondissement en Bretagne en 1804. Son autorité s’étend sur Saint-Malo et une soixantaine de communes des alentours.

C’est Desmarest, chef de la Sûreté et adjoint de Fouché, qui le parachute là-bas avec une double mission. Lutter contre la criminalité bien sûr parce qu’il y a de nombreux assassinats non élucidés et des bandes de brigands qui détroussent les voyageurs. Mais aussi, et peut-être surtout, surveiller d’éventuels complotistes (chouans, monarchistes, émigrés revanchards…) se cachant dans la région ou débarquant d’Angleterre, et susceptibles de fomenter un attentat contre Bonaparte alors Premier consul.

Darcourt est exigeant sur le plan financier, sachant que ses dépenses seront prises en charge par les mairies de son arrondissement. Il veut deux inspecteurs à son service, des bureaux, des chevaux, des hébergements avec écuries, des attelages, sans oublier bien sûr les soldes et les frais de toute son équipe. Darcourt n’a pas besoin d’argent car il dispose d’une fortune personnelle mais on comprend qu’il a une revanche à prendre sur les maires et les notables de ces communes et qu’il n’entend pas travailler gratuitement pour eux.
En effet ce n’est pas par hasard qu’il est envoyé à Saint-Malo…

Le premier chapitre nous montre ce qui s’est passé dix ans plus tôt quand Le Carpentier faisait régner la terreur en exécutant tous les suspects d’activités contre-révolutionnaires.  Louis avait alors dix-sept ans. Ses parents ont été dénoncés pour avoir caché un prêtre et fusillés. Sa sœur d’une quinzaine d’années a disparu. Louis s’est enfui vers Paris, a été accueilli par le comte et la comtesse Darcourt de Longueville qui l’ont adopté. À leur mort, il a hérité de leur fortune, « le château, les terres, quelques fermes, un bout de forêt et le titre de chevalier qui est héréditaire ». Louis s’est enrôlé dans l’armée. Il a mené plusieurs campagnes militaires avant de devenir policier.

Son retour sur les terres de son enfance va lui permettre quelques recherches personnelles sur l’année 1794. Qui siégeait dans les comités révolutionnaires ? Qui condamnait les « suspects » ? Par qui ses parents ont-ils été dénoncés ? Qu’est devenue sa sœur ? Autant de questions auxquelles il va chercher des réponses…

Pour le moment, il a choisi ses deux inspecteurs.
Victor, né sur l’île Bourbon (devenue La Réunion), ancien esclave affranchi, est devenu l’ordonnance du chevalier pendant ses campagnes militaires.
Henri est un ami d’enfance de Louis qui se rêvait corsaire mais est devenu batelier dans le port de Saint-Malo, toujours prêt à boire un coup et fréquenter les canailles du coin.
Évidemment le procureur, le préfet, les commissaires locaux, les maires et autres notables, ne voient pas d’un bon œil ce policier venu de Paris entouré d’un adjoint noir et d’un vaurien local, situation qui amuse beaucoup le chevalier…

À peine est-il arrivé qu’un meurtre a été commis. Un homme a été tué la nuit en sortant d’un cabaret. Il s’appelait Lescousse, était commis meunier et traînait une mauvaise réputation. Il avait disparu de la ville fin 1794 pour se faire oublier mais était revenu récemment. Visiblement son retour n’a pas plu à tout le monde.

Maintenant qu’ils sont bien installés, Louis et ses inspecteurs ne vont pas manquer de travail ! Un deuxième volume de leurs aventures, Sillon rouge, est déjà paru chez le même éditeur. Une nouvelle série à suivre pour les amateurs de polars historiques.

Serge Cabrol 
(13/06/22)    



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Noir & polar








Palémon

336 pages - 10 €









Hugo Buan
est né en 1947 à Saint-Malo où il vit et écrit. Requiem pour l’Ankou est la dixième enquête du commissaire Workan.


Pour visiter
le site de l'auteur :
www.hugobuan.fr






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