« Qu’est-ce qu’un père au juste ? » Voilà la question qui hante Claudine Bohi. Ces poèmes sont un très bel hommage à ce père mystérieux, parfois absent qui représente tant.

Il fut cet homme aux yeux si clairs
et si lointain qu'il s'effaçait lui-même

les nuages du ciel parfois me le renvoient

il suffit d'une brume où se perd un appel
où se défait la nuit où revient le silence

dans ce silence est le début de ma parole
dans ce silence-là se joignent toutes les mains

L’écriture respectueuse de Claudine Bohi parle avec délicatesse des regrets, des attentes, des manques, des incertitudes ressenties face à cet homme que l’on ne comprend pas toujours très bien, un père.

Claudine Bohi poursuit son parcours de poétesse en alliant l’émotion, les sentiments que l’on n’exprime pas toujours au quotidien et qui pourtant constituent l’essentiel de nos vies. Les relations avec nos proches sont primordiales mais nous enfouissons parfois longtemps tout ce que nous voudrions leur dire. Claudine Bohi manie les mots et les allie avec virtuosité pour donner sens à l’indicible.
Des poèmes à lire et à relire.