En guise de fée, une très belle personne, Blanche,
En guise de baguette, son extraordinaire personnalité.
En guise de palais, un vrai palais...  mais un palais transformé en foyer.

Que c’est étrange ! La plus luxueuse des habitations abrite les plus démunis.

Dans quel univers s’ouvre donc cet album ?
Celui de femmes. De femmes de tous les pays, de toutes les religions, de toutes les cultures. Leur point commun : elles sont sans domicile.

Elles ne sont pas arrivées là par hasard. 
Leur accueil est le fruit d’une magnifique histoire. La jolie petite Sumeya va servir de guide au jeune lecteur pour la lui conter.

Le texte de Laetitia Colombani est simple, clair, touchant. Les illustrations de Clémence Pollet sont puissantes, enfantines mais élaborées, amples mais minutieuses, vivement colorées mais harmonieuses. Le regard du lecteur est amené au plus près des personnages.
 
L’intimité ainsi créée est d’autant plus précieuse que le Palais, son histoire, et bien sûr, celles et ceux qui en sont à l’origine sont authentiques.

L’héroïne, Blanche, naquit il y a 2 siècles, à une époque où les femmes et les filles avaient peu de droits. Qu’à cela ne tienne, elle s’engage avec courage et ardeur dans la défense et la protection des plus faibles, des exclus, des persécutés.

Comme dans toute belle histoire, elle tombe amoureuse d’un valeureux jeune homme. Ils se marient et ont beaucoup d’enfants.

Cela décuple son action. Elle ne se bat plus seule. Le couple se consacre à l’entraide humanitaire.
Rien n’arrête Blanche, elle accomplit des prodiges.
Le plus spectaculaire est l’achat d’un palais à Paris. Il vaut des millions, ils n’ont pas un sou...

Comment va-t-elle faire ?
Nous vous laissons le soin de le découvrir...

Blanche n’est plus de ce monde, bien sûr, mais son palais-refuge existe toujours. Il est nécessaire, mais hélas pas suffisant.
Le monde a tant besoin de "Blanche"(s) pour tourner plus rond !

Laetitia Colombani et Clémence Pollet apportent leur pierre à l’édifice. Leur album nous incite à réagir, à suivre les traces de la formidable Blanche.
Laissons la jeune Sumeya nous éclairer, la solution a pour nom la SOLIDARITÉ...
Un mot abstrait, auquel ce très bel album donne pleinement sens.
À méditer !

Catherine Arvel 
(23/07/21)