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François DAVID


Et c’est moi que je vois


Voilà un livre étonnant où François David se livre en photos et en mots. Il nous parle de lui avec délicatesse et pudeur.

Une préface de Marie Morel présente ce texte : « Il [François David] apparaît invisible et pourtant il est là, si présent, si lui, si vrai. La tête dans les nuages, il devient architecture dans le prolongement des murs. Ombre mystérieuse de soi-même accrochée à la terre, accrochée à peu de chose devant la mort qui de toute façon nous fera disparaître. C’est une ombre près de son chien sur la plage, une ombre dans le rosier peint où il vit ses secrets… […] Il aime les mots, il joue avec eux, les coupe en deux, les recolle à l’envers, utilise le son pour changer le sens, ou même créer un double, voire un triple sens. Il fait des sauts périlleux extraordinaires dans son écriture, c’est un vrai numéro de cirque poétique. »

François David oscille entre son intérieur intime et l’image extérieure qu’il peut donner :
AUTO-PORT-TRAIT 
Je suis sur le port et je n'y suis pas. Puisque je suis à l'intérieur. Où je ne suis pas car je n'ai pas poussé la porte de verre. Seule s'y trouve mon image. Qui me voit tel que je suis, à l'extérieur, en train de la découvrir. Mais qui ne sait pas que je la contiens et que je la porte, clairement légère, en lieu et place de ma poitrine.

Sur chaque photo, prise par François David lui-même avec son téléphone portable, nous le devinons mais nous ne le voyons jamais directement ou complètement.

Les souvenirs d’enfance reviennent parfois à la surface, avec une chute et « une petite blessure », ou une arrestation par la police par erreur juste car il courait et bien sûr le chat n’est pas oublié.

François David nous révèle qui il est :
HORS JEU
Dans les réunions mondaines, je ne me fais guère remarquer. Je me sens emberlificoté lorsque je participe un tant soit peu au jeu. Je ne sais pas quoi dire, ni où mettre ma main gauche et ma main droite, avec tous leurs doigts. Ou bien parfois, pendant une heure, je donne le change. Puis crisse en silence la cassure. Mais même dans les rencontres ordinaires... Je ne sais comment fait tout le monde pour que cela ne lui pose aucun problème.

C’est un livre qui se lit et se regarde avec grand plaisir et nous pousse à la réflexion personnelle à partir de cet autoportrait très original aux multiples facettes, kaléidoscope d’une vie riche de créations artistiques.

Brigitte Aubonnet 
(18/11/20)    



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Le Vistemboir

96 pages - 20 €


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deux autoportraits
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Bio-bibliographie de
François David
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