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« Le soir du 21 Juillet 1969, jour marqué par l’aube fatidique du débarquement sur la lune, don Cossu autorisa Matteo à veiller jusqu’à une heure tardive, allant même jusqu’à le laisser boire deux verres de cannonau. Matteo l’entendit se moquer du maréchal De Stefani, avec la complicité du carabinier Piras, du Dr Poddighe et des petits rires gênés de Mlle Matilde. » Vous êtes à Telévras, un village du Sud de la Sardaigne. Don Cossu Egisto c’est le prêtre jésuite du village et protecteur de Matteo Trudini, enfant prodige de 12 ans qui joue de l’orgue divinement sans avoir appris la musique, de même pour les langues et la théologie. Avec don Cossu, le Dr Poddighe, qui est en réalité vétérinaire, et le maréchal De Stefani, qui n’a jamais attrapé aucun bandit sarde alors qu’ils sont nombreux, ni aucun sanglier, passe-temps favori de ces gens. Avec tous ces personnages hauts en couleur, vous avez les autorités de Telévras, village loin de la ville, Cagliari. Vous avez des personnages truculents, mélange de Marcel Pagnol et d’Alphonse Daudet. Vous êtes au chapitre 3 : E PENTSA A SU PAPPONGIU REGARDE LE MORT ET PENSE A LA BOUFFE C’est le 22 juillet au matin. Gesuino Némus, l’auteur du roman, est le meilleur ami de Matteo, le petit prodige. L’enfant est bègue, quasiment muet, vit le plus souvent dans la nature, renifle la piste des sangliers, presque un enfant sauvage. Pourtant il écrit des livres dont la particularité est de comporter le seul titre. Ainsi La théologie du sanglier est bien de lui, mais ensuite la rédaction est celle de don Cossu. Il mettra vingt ans à écrire ce roman, à apprendre à mettre des points et des virgules. Au début cela donne ceci : Vous avez aussi un journaliste venu faire un guide touristique sur la Sardaigne qui est un narrateur qui s’exprime à la deuxième personne du pluriel. Antoni Esulogu, espèce de poète-chroniqueur fou chante. Le poète chante : Le chœur dit : Toutes ces voix qui narrent l’enquête policière créent une sorte de chant polyphonique sarde qui dresse une ode à la Sardaigne tout en donnant les points de vue, les soupçons et une sorte de faillite de l’enquête. La théologie du sanglier est un formidable roman policier où rire et noirceur se mélangent, drôle et grave se mêlent dans l’intrigue policière, vous tiennent en haleine jusqu’à la révélation finale, les articles de la théologie. Il n’est pas étonnant que ce livre ait obtenu cinq prix littéraires. Michel Lansade (06/09/19) |
Sommaire Noir & polar ![]() Actes Noirs (Février 2019) 304 pages - 22 € Traduit de l'irtalien par Marguerite Pozzoli
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