Depuis sa cellule de haute sécurité, un homme, Greg le fou, fait sa loi et commande des arrêts de mort.
Nate doit être tué ainsi que sa femme et sa fille, Polly, qu’il n’a pas vue depuis des années.

Fraîchement sorti de prison, Nate n’a d’autre choix que de fuir. Il ne lui est pas possible de tuer Greg le fou solidement incarcéré. Il passe chercher Polly à l’école. Bien qu’elle le connaisse peu, elle sait immédiatement qui il est. Il l’emmène sans plus d’explication, la conduit dans un hôtel ; si quelqu’un entre, elle doit frapper et se sauver. C’est le début d’une cavale brutale au rythme effréné.
La vie de Polly se retrouve suspendue à un fil au-dessus du vide. Privée de sa mère déjà exécutée et kidnappée par son père, la fillette ne comprend rien à ce qui lui arrive, son comportement lui est dicté par la peur d’abord, puis par l’instinct de survie et l’amour.

Elle ne pouvait pas le perdre. Maintenant, elle le savait. Elle n’avait que lui, donc, il n’y avait que lui qui comptait. Peut-être aussi qu’il n’avait plus qu’elle, et peut-être que ça voulait dire qu’elle comptait.

Polly, pourtant si jeune, grandit à toute vitesse. Elle fait preuve d’une grande adaptabilité à ce monde impitoyable qui est désormais le sien et prend goût à la violence qui s’impose à elle.
Quant à Nate, il se révèle être un père plus profond qu’il n’y paraît. Il déploie une énergie qu’il n’imaginait pas possible pour protéger  cette enfant, le seul être au monde qui lui reste, avec laquelle il tisse un lien puissant.

Dans ce roman au style vif, le lecteur découvre des personnages à la psychologie complexe.
Au nom d’un amour inconditionnel, candeur et inacceptable se mêlent dans une infinie violence.

Un roman à part, aussi sanglant qu’humaniste.
Un roman qui claque.

Cécile De Ram 
(30/10/19)