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Patrick DURVILLE


Faka le fugitif


Un jeune esclave, vit dans une propriété de l’Ile de la Réunion avec sa mère malgache qui l’a appelé Faka (prénom qui vient de Afaka et veut dire libre en malgache). Ils ont des conditions de vie très difficiles avec, tout de même, quelques petits avantages, Faka et sa mère vivent tous les deux dans une case et sont nourris et habillés, car Faka est le fils du maître de la propriété. Celui-ci le prénomme Balthazar, en mémoire de son vieil oncle.

À treize ans, le jeune garçon travaille dans les plantations de café et de tabac. Sa mère meurt de la malaria, la case est brulée avec toutes leurs affaires et Faka se retrouve dans le pavillon des Malgaches. « On m’indiqua une natte posée près des latrines. Ma nouvelle vie commençait là, dans une odeur putride, une chaleur irrespirable et une colonie de mouches. »

De ce jour, il ne rêve que de prendre sa liberté. Rakoto, un vieil esclave, va lui donner des conseils. Marceline, l’amoureuse de Faka, ne voudra pas le suivre car elle a trop peur. Il va tenter sa chance une première fois sans succès avec de dramatiques conséquences pour ses amis et lui.
Il aura la vie sauve car le maître ne veut pas perdre un jeune homme en pleine force de l’âge. C’est une « valeur marchande » de qualité et c’est quand même son fils.

Faka reprend sa terrible vie d’esclave mais profitera d’un évènement grave sur la plantation pour s’enfuir de nouveau et nous découvrirons avec lui la vie des Noirs Marrons regroupés en communauté dans les montagnes.

« – Non, tu ne fuis pas les blancs. Tu veux juste être libre... » me répondit-il.
Je restais sans réponse. José avait raison. Ce n'était pas les hommes blancs que je fuyais, il y en avait des bons et des mauvais, comme partout. Je fuyais seulement l'autorité, l'asservissement, les chaînes, le fouet et le bâton. Et puis, avec ce que j'avais fait maintenant, j'étais assurément condamné à la torture et à la mort. C'était surtout pour sauver ma vie que je fuyais. »
Nous suivrons toutes les aventures bien mouvementées de Faka.

Les illustrations peignent quelques-uns des personnages, la violence ou la bonté qui s‘en dégage, ainsi que les différents lieux de vie et d’aventures de Faka.

C’est un roman rythmé et très fort sur une période historique de l’Ile de la Réunion qui permettra aux jeunes de découvrir ce que pouvaient vivre les esclaves au XVIIIème siècle.

Brigitte Aubonnet 
(24/12/18)    



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Jeunesse








Éditions du Cyclone

192 pages - 12 €

Illustrations
Sébastien Gannat




Patrick Durville,
passionné très jeune par le milieu marin, en a fait son métier. Spécialiste des poissons récifaux, co-fondateur de l’Aquarium de La Réunion, il est l’auteur de plusieurs ouvrages scientifiques et de romans pour la jeunesse.