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Ce n’est pas la première fois qu’elle quitte cet homme manipulateur qui la détruit au quotidien par ses propos, par l’indifférence qu’il exprime vis-à-vis d’elle, par les critiques qu’il lui dit devant témoins. Il sait exactement comment l’atteindre car il a bien percé ses failles. Elle lui a parlé de ses peurs intimes et il en profite : « Je t'avais avoué combien la folie de ma grand-mère me faisait peur parfois, et aussi que je me savais capable d'y sombrer à mon tour. Tu étais le premier à qui j'osais révéler cela, cette faille en moi, insoupçonnable. Tu n'avais fait sur le moment, j'en suis certaine, aucune remarque qui aurait pu m'amener à regretter mes paroles, mais plus tard, bien plus tard, des mois, des années après, l'air de rien, tu me disais de temps en temps, tu finiras comme ta grand-mère. » Mais peut-on se libérer d’une emprise si forte où se mêlent l’amour, la haine, la rivalité créatrice ? « Si tu savais comme elle pue, la vie sans toi. » Voilà ce que pense la narratrice alors qu’elle essaye de se persuader qu’elle doit quitter cet homme qu’elle admire mais qui la tue à petit feu. Il est vieux, sa peau est usée, il l’isole de ses proches, elle n’a plus de place, elle ne peut affirmer ce qu’elle est vraiment. La complexité de cette relation est superbement relatée. C’est un roman terrible et magnifique, magnifiquement terrible. C’est un roman qui se lit en un souffle, celui de la survie. Jusqu’à quel point nous mènera-t-il ? A lire absolument. Brigitte Aubonnet (20/01/17) |
Sommaire Lectures Buchet-Chastel (Janvier 2017) 128 pages -12 € Bio-bibliographie sur le site de l'auteure : https://violaineberot. wordpress.com Découvrir sur notre site le précédent roman de Violaine Bérot : Des mots jamais dits |
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