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Marie-Florence EHRET


Joséphine Baker
Des trottoirs de Saint Louis aux marches du Panthéon



Marie-Florence Ehret retrace dans un très beau roman la vie de Joséphine Baker, des trottoirs de Saint Louis aux marches du Panthéon.

En effet, Joséphine Baker a eu une enfance compliquée car elle n’a pas connu son père et sa mère ne s’occupait pas vraiment d’elle. La rue était sa maison, le lieu où elle dansait et faisait le pitre pour gagner un peu d’argent. Elle marchait pieds nus et a eu une grave blessure au pied ce qui l’a amenée à l’hôpital mais a aussi transformé sa vie.

Elle a réussi à se faire embaucher par une compagnie qui est partie à New-York puis à Paris. « Ignorant la venimeuse Américaine, Joséphine trinque avec le prince des poètes, le délicieux Jean Cocteau, qui chante les louanges de la panthère noire, et soupire pour son magnifique cavalier. Elle trinque au bonheur d'être en France, où les Noirs peuvent boire et manger dans les mêmes restaurants que les Blancs, monter dans les mêmes compartiments de train, s'asseoir dans les mêmes bus et prier dans les mêmes églises. Et qu'importe qu'on la regarde comme une sauvage, un animal, un clown, qu'importe, du moment qu'on la regarde ! Qu'on l'aime ! Et qu'on la paye ! »

Le succès est venu, surtout à Paris car en tant que femme noire, elle était reconnue beaucoup plus qu’aux USA où le racisme était encore très fort.

Pendant la deuxième guerre mondiale, Joséphine Baker a joué un rôle dans la Résistance puisque dans ses tournées elle faisait passer des informations ultraconfidentielles à l’encre sympathique sur ses partitions : « Pendant ce temps, son fidèle secrétaire passe avec les bagages et les partitions sans que nul ne prenne garde à lui. Les partitions sur lesquelles sont écrites à l'encre sympathique, invisible, des informations ultra-précieuses concernant les activités des Allemands. Il suffit de placer le papier au-dessus d'une flamme, sans le brûler, pour que le texte apparaisse. »

Elle avait beaucoup de succès, elle gagnait beaucoup d’argent mais elle dépensait sans compter. Elle a adopté de nombreux enfants puisqu’elle n’a pas pu en avoir mais comme elle était très souvent en tournée cela n’a pas toujours été facile.

Dotée d’une énergie extraordinaire mais d’un caractère complexe la vie au quotidien n’était pas toujours facile.

D’une grande générosité, elle a défendu de nombreuses causes : « Tant qu'il restera un enfant maltraité, un Noir humilié, une femme battue, un animal privé de caresses, la petite Tumpie continuera à réclamer davantage à la vie. Plus de rire, plus d'argent, plus d'amour, plus de gloire ! »

 Aux USA, elle restait une femme noire donc il lui était interdit d’aller dans les hôtels et les restaurants pour Blancs malgré le succès mondial qu’elle connaissait.

Marie-Florence Ehret parle remarquablement de cette femme exceptionnelle tant par la vitalité qu’elle a eue pour sortir de son milieu d’origine que par les combats qu’elle a soutenus et la complexité de sa personnalité qui révélait un charme fou et a séduit tant de personnes.

Brigitte Aubonnet 
(23/02/17)   



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La différence

160 pages - 13,50 €





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