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La période qui suivit la Seconde Guerre mondiale fut très compliquée pour que tout le monde reprenne le fil de la vie et revive ensemble. A ce moment-là, certains maquisards, parfois de la dernière heure, ont appliqué une justice expéditive à l’encontre de ceux qui avaient collaboré d’une façon plus ou moins proche avec les Allemands. Une jeep est arrivée devant l’auberge de La petite bedaine où vivaient Victor Salaün et sa fille Maria. Cette dernière a vécu une histoire d’amour avec un capitaine allemand. Un groupe de quatre hommes dont Antoine, l’ami d’enfance de Maria, est venu pour tondre sa belle chevelure rousse qui a toujours été vécue comme une malédiction sauf pour son père qui adorait la coiffer lorsqu’elle était enfant. Nous vivons donc ce moment douloureux que Maria va peu à peu transformer en force pour affirmer son bon droit auprès de ceux qui ont assisté ou participé à cette action : La honte est au cœur de cette scène mais progressivement elle changera de camp grâce au courage de Maria et à l’honnêteté de certains qui n’hésiteront pas à affirmer que ce genre d’action n’est pas valorisante pour les humains. Ce roman mène à une très belle réflexion sur la culpabilité, sur la vengeance, sur les valeurs de l’humain, sur la honte. Nous découvrons aussi ce que vivaient les soldats noirs américains qui étaient toujours considérés beaucoup moins bien que les soldats blancs : Au cœur de ce superbe roman, où la chaise numéro 14 va jouer un rôle essentiel, émergent la solidarité et l’humanité qui se nichent encore dans la profondeur des êtres. Brigitte Aubonnet (29/07/15) |
Sommaire Lectures Rouergue (Mars 2015) 280 pages – 21 €
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