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David EMTON Une course contre la montre, contre la mort, contre les éléments déchaînés. Un déluge s’abat sur Paris noyant la ville au-delà des niveaux de la grande crue de 1910, au-delà des prévisions les plus alarmistes. Et dans cette capitale inondée et battue par une pluie incessante, une femme fuit et se cache pour protéger un bébé contre des tueurs lancés à sa poursuite. Il faut dire que ce bébé porte en lui de quoi anéantir l’humanité… Un prologue met très bien dans l’ambiance en nous installant dans un Falcon : La tempête faisait rage. Le pilote était mort. L’avion en chute libre. Parfait. La réponse à la question du Cobra, on la découvre dès les premiers chapitres. Christine Petit, secrétaire au siège social des laboratoires Galaxim, reçoit chez elle un paquet venant de son entreprise et quand elle l’ouvre, surprise ! Le nourrisson, qui ne devait pas avoir plus d'une semaine, avait été plongé dans une solution conservatrice, empaqueté dans une membrane hypoallergénique semblable à celles utilisées pour le convoi des organes de transplantation, affublé d'un système respiratoire artificiel et relié à une dizaine de doses nutritives situées le long de ses bras. Une enveloppe jointe à l’envoi comporte seulement une adresse et une formule sibylline : A présent, le futur est au passé. Préférant ne pas rester seule avec son cadeau de Noël (l’histoire se déroule le 24 décembre), elle va sonner chez son voisin, Damien Nessen, un journaliste scientifique en free lance, qu’elle n’avait jamais osé aborder jusque-là. Il est loin d’imaginer l’aventure dans laquelle l’entraîne sa jolie voisine. Émotions garanties. Mais déjà, les chiens sont sur la piste… Le Cobra, bien sûr, qui travaille pour une triade chinoise, mais aussi Uriel, un agent au service de la CIA. Et puis Stephen Hess, le richissime fondateur de la multinationale Galaxim. Sans oublier le gouvernement français. Le président de la République donne l’ordre au ministre de l’Intérieur et au préfet de Paris de retrouver cet enfant. Il en fait une priorité absolue alors que le préfet doit aussi faire face au déluge qui ne cesse de s’aggraver. Le roman, construit en chapitres courts, où l’on passe sans cesse d’un personnage à l’autre, reste haletant jusqu’à la dernière page. On y voit au passage les dégâts que pourrait provoquer une nouvelle « crue du siècle », l’eau s’infiltrant dans tous les lieux souterrains qui ne cessent d’être creusés dans le sous-sol de la capitale. Le métro noyé, les communications interrompues faute d’électricité et les œuvres des musées en grand danger. Malgré les lamentations du conservateur général du Louvre, le chef du GIGN refuse d’embarquer plus que ne contiennent les péniches mises à sa disposition : Vous et vos petits copains de la Culture deviez évacuer vos réserves en 2013 à Cergy, puis en 2014… Vous ne l’avez jamais fait. Tant pis. Heureusement, nous sommes dans une fiction… Pourquoi ce bébé est-il si important ? De quoi est-il porteur ? Tout nous est révélé au fil du roman… Christine, qui s’est attachée à lui comme à son propre enfant, parviendra-t-elle, avec l’aide du journaliste, à le sauver ? Réponse dans les derniers chapitres. David Emton réussit là un roman captivant (son deuxième), basé sur de sérieuses documentations qui font froid dans le dos quant aux risques que les apprentis sorciers font courir à la planète et à l’espèce humaine. Si l’on en croit Nietzsche, tout ce qui ne nous tue pas nous rend plus forts. Croisons les doigts ! Serge Cabrol (28/07/14) |
Sommaire Noir & polar ![]() Albin Michel (Juin 2014) 344 pages - 20,90 €
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