Dans les rencontres entre plasticiens et écrivains, très souvent, le texte préexiste à l’œuvre picturale, pour la sculpture, c’est l’inverse généralement. Ici, semble-t-il, les peintures de Nathalie de Lauradour étaient exposées quand Patrick Joquel est venu y déposer ses mots. Pour que cela fonctionne et ne reste pas au niveau de l’illustration de l’œuvre, celui qui prend connaissance de l’œuvre de l’autre doit impérativement dialoguer sans paraphraser. Autrement dit, être en empathie avec ce qu’il regarde et, cela fonctionne dans Maisons bleues.
Hameaux oubliés
À quoi vient répondre cette alarme quelques pages plus loin.
Plus rien d’inutile
Il y a du conte dans ce livre. « Je connais des maisons… » résonne comme un « Il était une fois des maisons… » et, cet aspect du texte, renvoie aux peintures qui, de par leur facture, nous font penser à un conte.
Entrez en ce conte et vous ne le regretterez pas, on s’y sent bien. Les yeux écarquillés, on regarde cette vie des maisons qui, petit à petit, vous transporte au plus près de la vie d’aujourd’hui avec ses questionnements sur l’absurdité du tout béton, du productivisme, de nos modes de consommation, etc.
Gilbert Desmée |
sommaire Poésie Editions Soc & Foc 48 pages - 12 € Peintures de Nathalie de Lauradour |
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