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Fabienne JACOB, Les après-midi, ça devrait pas exister



Onze courtes nouvelles pour exprimer le quotidien, voilà ce que nous propose Fabienne Jacob.

Dans son recueil, Les après-midi, ça devrait pas exister, la très émouvante nouvelle éponyme évoque une femme seule qui s’ennuie et appelle tous les après-midi une personne inconnue qu’elle choisit au hasard dans l’annuaire : « Elle n’appelait que rarement des hommes. Il fallait que leur nom sonne vraiment très doux, inoffensif, alors oui, elle acceptait. Elle avançait par petits blocs de mots, et à chacun de ses silences, on pouvait entendre sa respiration. »

Une fille va voir son père à l’hôpital et lui donne à manger une poire, un petit plaisir chargé d’une forte émotion. De la femme abandonnée à celle qui se rend à son rendez-vous d’amour en dégustant ce moment d’avant la rencontre, déjà un moment d’amour, nous suivons ces personnages au cœur de leur tendresse, de leurs sensations, de leur nostalgie.

Le rouge, couleur de la vie qui commence, de la gaieté, du sang, de la souffrance, se répand au fil du roman comme une ligne conductrice qui nous guide dans les méandres de ces parcours où se mêlent sensualité, solitude, ennui, plaisir, humour…

Un moment de lecture à s’offrir l’après-midi pour s’imprégner d’une musicalité littéraire bien agréable.

Brigitte Aubonnet 



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Editions Buchet-Chastel
116 pages
12 €


Prix Renaissance de la Nouvelle 2005