Richard Meier au sein de Voix éditions a lancé depuis quelque temps une nouvelle collection : un livre dans un coffret boîte d’allumettes. On ouvre la boîte et le livre se déroule en accordéon. Alain Helissen avait déjà commis un livre dans cette collection, Pas vu, pas pris, que je n’avais pas eu l’occasion de vous présenter.

Nous voici aujourd’hui avec Le journaze du soir qui comme le titre l’indique, nous présente des nouvelles assez bizarres pour entraîner l’hilarité du lecteur. Par exemple :

Plutôt que de se rendre, le soldat Riant retourne son arme contre lui et s’écrie triomphant : « en v’là au moins un que j’raterai pas ! » La suite lui donna raison.

Il y a aussi des brèves, telle que : On a lu des haïkus nus sur les plages ! ; qui sont en surimpression de pages de quotidien ou d’extraits d’affiche ou de photo de paysage. Ainsi : Pour arrondir ses fins de mots, cet écrivain se prostituait dans le Bois de Boulogne !

L’univers surréaliste est pertinent et plein de sens, on y retrouve même parfois une note qu’Harakiri n’aurait pas rejetée :

La loi interdit de congeler des corps humains. Il est donc préférable de les consommer frais avec beaucoup d’oignons et de persil.

On lit, on relit, on sourit beaucoup. En fait on prend un énorme plaisir à lire ces nouvelles quelque peu naze de ce Journaze du soir. On regretterait presque que la boîte d’allumettes ne soit pas plus grande pour en lire davantage. Mais le concept est attrayant, bien conçu et peu cher. Cela serait dommage de s’en priver. Merci à Alain Helissen pour ce petit livre de nouvelles très "décapantes" qui donne tant de plaisir de lecture.

Gilbert Desmée 
(11/03/09)