Paul FOURNEL

A la ville comme à la campagne


Deux nouvelles sur des thèmes chers à Paul Fournel, la coiffure puisqu’il est fils et petit-fils de coiffeurs et le vélo, lui qui est passionné de cyclisme.

Deux thèmes présents, sous formes de fragments ou de nouvelles, dans ses précédents ouvrages : Poils de Cairote, Les athlètes dans leur tête, Besoin de vélo… C’est toujours un bonheur de lecture où l’humour est présent.

Deux souvenirs d’enfance, l’un à la ville, l’autre à la campagne.

La vie de cour (ou comment je ne suis pas devenu coiffeur pour dame)
Paul Fournel enfant vit au milieu d’un salon de coiffure rythmé par les coups de ciseaux, les blagues du grand-père, un lieu où les odeurs sont multiples : « Aujourd'hui encore, en hommage à mon grand-père Granier et à son savoir-faire, je ne rate jamais une occasion de me faire raser. En Italie, en Grèce, en Turquie, en Egypte, je retrouve les mêmes gestes, la même science et le même crissement de la lame sur la peau. J'éprouve toujours la même sensation étrange et délicieuse de dédoublement : je suis celui que l'on rase et je suis celui qui rase en même temps. Ma main droite, sous le peignoir, épouse le moindre geste, du blaireau qui plonge dans la mousse jusqu'à la serviette chaude... »
Ressurgissent ses souvenirs, l’amour porté à son grand-père, les moments où enfant il aidait au salon : « Et l'intimité de ces dames en cheveux bruts, surprises avant le coup de peigne, saisies dans le brouillon de leur beauté. Je devenais le minuscule complice de leurs trucs et de leurs subterfuges, le compère de leurs charmes secrets. Et ma mère arrivait, affairée, avec ses brosses, ses peignes et sa bombe de laque pour faire lever dans mes frisettes son talent de coiffeuse. »

Le tour du monde (ou comment je ne suis pas devenu coureur cycliste)
Déjà cycliste le petit Fournel se devait de soutenir les cyclistes qui participaient au tour du Monde, une course qui passait devant chez lui dans son village. Il était favorable à Kumor, donc il allait démonter les roues de son propre vélo pour les tendre à Kumor si celui-ci crevait pendant la course, il allait lui donner le bidon de son père pour l’aider à finir.
Espoirs d’enfant et de cycliste, nous vivons les moments forts de la vie d’un sportif.

Deux textes vifs et très agréables à lire. Deux tendres moments d’enfance à croquer comme un gâteau de grand-mère.

Brigitte Aubonnet 
(18/10/06)    



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Editions Après la Lune
Collection "La maîtresse
en maillot de bain"

64 pages - 6 €


http://apreslalune.free.fr




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