« Madame Pieuvre a sa théorie sur l’éducation des enfants : trop de bébés, éducation impossible. L’élevage, très peu pour elle ! »

Joëlle Ecormier nous explique au début de son livre que les pieuvres ont pour habitude d’avoir beaucoup, beaucoup d’enfants jusqu’à un demi-million de bébés ce qui épuise les mères et les fait mourir.

Madame Pieuvre n’a pas cette conception de la vie. Elle veut pouvoir s’occuper de chacun de ses bébés et continuer à étudier. Elle veut aussi que monsieur Pieuvre participe à l’éducation de ses enfants. Il insiste pour agrandir encore leur famille mais madame Pieuvre résiste :
« Cette fois, maman Pieuvre n’a pas besoin de calculer. Huit bébés, huit tentacules, cela ne laisse plus du tout de bras libre ! D’ailleurs, il n’y a plus de madame Pieuvre. Et il y a longtemps qu’on ne parle plus d’Octavie. Elle est devenue maman Pieuvre. Elle ne réfléchit plus. Elle refuse catégoriquement. Ses études n’avancent plus comme elle le voudrait, elle est toujours fatiguée. Il n’en est pas question ! »

Concilier le travail et la maternité est compliqué et madame Pieuvre va-t-elle trouver des solutions ? L’équilibre et le bonheur des parents est essentiel pour donner de l’amour à ses enfants.

Un texte très "féministe" où les mères peuvent puiser de l’énergie en le lisant à leur petite fille ou à leur petit garçon. Dans une époque, où "l’esclavage" dans le travail revient à la mode, où la vie personnelle est niée, où le temps de repos, de loisir et familial n’est plus beaucoup respecté, Joëlle Ecormier nous montre comment l’équilibre entre le travail, la vie familiale et la maternité est essentiel pour tous.

Les illustrations de Modeste Madoré sont chargées de poésie. Elles traduisent très bien les émotions et sont bien en écho avec le texte très fort de Joëlle Ecormier.
Une belle collaboration pour un thème au cœur des problèmes de société actuels.

Brigitte Aubonnet 
(30/06/10)