Retour à l'accueil





Irène COHEN-JANCA


Le grand cheval bleu



Paolo vit dans un hôpital psychiatrique à Trieste, en Italie, car sa maman y est lingère. Depuis toujours, il monte sur la carriole traînée par Marco, le cheval de l'établissement, qui transporte les ballots de linge.

Le personnel de l'hôpital est en émoi. Un nouveau psychiatre, le docteur Pasaglia, vient d'arriver, et avec lui, des idées nouvelles et déstabilisantes. Il envisage de traiter les malades de l'âme autrement qu'avec les médicaments, les électrochocs et les murs qui les contiennent. Il prône l'usage des mots et la liberté.

Paolo, quant à lui, est bien plus préoccupé par le sort du vieux cheval de l'hôpital. Il est inquiet car, aujourd'hui, c'est une camionnette qui a transporté le linge. Que va devenir son vieil ami ?
Quand je rentre de l'école, il n'y a pas d'amis à l'hôpital avec qui jouer.
Je suis le seul enfant de San Giovanni.
Mais Marco m'attend.
Ses grands yeux, sages, intelligents et si doux, me guettent.
Il pose son museau dans ma main et je le caresse doucement. Je chatouille la petite tache blanche en forme d'étoile qu'il porte au front. C'est comme un porte-bonheur.
Je lui raconte ma journée et je sais qu'il m'écoute parce qu'il baisse la tête et les paupières pour mieux m'entendre.
Je fais avec lui les dernières courses de la journée à travers l'hôpital. Et c'est moi qui, à la fin de la journée, le brosse et fait briller son poil.

Le docteur Pasaglia veut rendre leur liberté aux fous. Marco ne mérite-t-il pas également la sienne, après autant d'années de labeur ?

Irène Cohen-Janca s'est inspirée, pour son roman, de la véritable histoire du psychiatre italien, le docteur Franco Pasaglia, Jean-Baptiste Poussin des temps modernes, qui, dans les années 1970 a œuvré pour une "psychiatrie démocratique". Le grand cheval bleu a également existé. Il fut le symbole de l'intégration des personnes porteuses de handicap mental.

Ce roman, magnifique histoire d'amitié entre un jeune garçon et un cheval, est remarquablement bien écrit. Il rend avec poésie et tact leur statut de personne aux handicapés mentaux trop souvent victimes d'indifférence.
Les illustrations sont très belles, délicates et subtiles.

Un roman fort qui plaira à tous.

Cécile De Ram 
(15/12/11)    



Retour au
sommaire
Jeunesse









Editions du Rouergue

Nouvelle collection dacOdac illustrée
72 pages - 12 €

À partir de 9-10 ans


illustrations
Maurizio A. C. Quarello



Découvrir sur notre site
d'autres livres
du même auteur :

Fil d'or
et bottes blanches


Le plus vieux
de la classe


Quand j'étais déesse