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Hellena CAVENDI


Un air de liberté



Pollution, guerres, misère, inégalités, voilà le quotidien de notre planète, il suffit de regarder un journal télévisé pour le constater. Mais un autre monde est-il possible ?
Peut-être…
A côté de toutes les dystopies qui montrent le monde encore plus épouvantable qui sera le nôtre si nous ne réagissons pas tout de suite en inversant le cours de choses, voilà une rafraichissante utopie qui nous conduit dans une société intelligente et égalitaire.

Un roman pour les ados écrit par une ado. Hellena Cavendi, auteur de 14 ans, situe sa société idéale en 2368 (quatre siècles après Mai 68). La pollution et l'argent ont disparu. L'air est pur, les richesses sont partagées. Les décisions ne sont plus prises par des politiciens professionnels mais dans des assemblées auxquelles chacun peut participer. Tout le monde est libre et heureux. La vie est belle.

Mais il reste tout de même quelques irréductibles inconditionnels du monde ancien, celui où l'argent permettait à certains de dominer les autres. C'est le cas de monsieur Vinaut-Palanciennes qui ne supporte plus de rester cloîtré dans sa belle maison pour échapper à la promiscuité irrespectueuse du commun des mortels. Il regrette amèrement le bon temps où les nobles étaient considérés comme supérieurs et traités avec déférence. Il essaie d'en convaincre son fils mais Théophile a pris la mauvaise habitude de sortir de la maison, rencontrer des gens et penser par lui-même.

Théophile, qui préfère qu'on l'appelle Phil, a deux amis, Amélie et Pierrot, qui ont la chance de fréquenter l'école communale alors que lui doit subir l'enseignement rétrograde et guindé d'un précepteur à domicile.

Dès qu'il en a l'occasion, Phil s'échappe de la maison et court rejoindre ses amis. Le jour où commence ce roman, une nouvelle élève est arrivée à l'école, Lluvia, jolie brunette passionnée par la forêt, qui va nouer avec Phil une relation privilégiée, pleine de charme (du latin carmen, chant magique) et de poésie.

Tout pourrait être pour le mieux dans le meilleur des mondes si le père de Phil n'avait conçu le monstrueux projet de propulser un assassin dans le temps, jusqu'au XXe siècle, pour tuer John Lesmoines dont la chanson "Liberty" a déclenché la prise de conscience des populations de l'époque et permis la Révolution. Si cette chanson n'avait pas existé, peut-être le monde serait-il resté tel qu'il était…

Phil découvre les funestes intentions de son père et en informe ses amis. La petite bande peut compter sur l'aide et les conseils précieux d'un vieil antiquaire, le professeur Bolton.
Fort heureusement, si le père de Phil a pu faire construire une machine à remonter le temps, le vieux professeur en a, lui aussi, inventé une.

Une course poursuite à travers l'espace et le temps s'engage alors entre Charles-Henri de Hauteterre, le précepteur envoyé assassiner le chanteur en 1980, et nos quatre héros (Phil, Pierrot, Amélie et Lluvia) qui ont pris place dans la machine conçue par le professeur Bolton.

Un roman d'aventures, écologique et ouvertement anarchiste, plein de rebondissements, d'espoirs et de déceptions, de magnifiques rencontres, sur les traces de quatre adolescents prêts à tout pour que continue à régner sur leur société un air de liberté.

Une lecture à la fois agréable et utile pour susciter la réflexion des ados autour du sort de la planète, sur les nuisances, leurs causes et leurs conséquences, et sur ce sentiment trop prégnant d'une inéluctable immuabilité des choses. Sont-ils satisfaits de l'état de la planète ? Dans quel monde aimeraient-ils vivre ? Faut-il attendre 2368 ? Voilà un roman qui peut être la source de bien des débats…

Serge Cabrol 
(09/12/12)    



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Jeunesse









Éditions Chant d'Orties

Collection
Graines d'orties

(Novembre 2012)
184 pages – 15 €

Illustrations
Julie Grugeaux










Hellena Cavendi
a passé son enfance à voyager. Elle a toujours pratiqué les arts plastiques et musicaux, et s'est lancée dans l'écriture à l'âge de neuf ans. Elle est aussi fascinée par les sciences et la philosophie. Son premier roman,
Un air de liberté,
a été écrit à 14 ans.