Après quatre albums dessinés par Tardi, c’est Emmanuel Moynot qui reprend le flambeau, ou plutôt le crayon, pour cette cinquième aventure de Nestor Burma, ajoutant la couleur (de Laurence Busca) au Paris 1955 de Léo Malet.

Le héros n’a pas changé. Toujours le bout du nez retroussé, la raie à droite et la mèche sur le front (quand il lui arrive d’enlever son chapeau), les yeux marqués d’un simple trait et la pipe au coin de la bouche. Il faut dire que c’est annoncé en couverture : « d’après les personnages de Tardi »…

Cette fois-ci, Burma est chargé par un assureur parisien de retrouver cent cinquante millions de bijoux dérobés lors d’un cambriolage à Grasse.
L’affaire pourrait être simple… sauf que le voleur présumé est retrouvé mort dans sa chambre d’hôtel. Les pistes sont minces mais Burma est du genre têtu.

Germain de Saint-Germain, un auteur à succès ; Rémy Brandwell, un jeune poète ; Martin Burnet, une ancienne connaissance, alcoolique amoureux d’une star ; Catherine Caprond, alias Taxi, élue Miss Poubelle dans une cave du passage Dauphine… Il y en a du monde dans cette histoire. Difficile de faire le tri.
En compagnie de Marcelle la brune, Burma sillonne le quartier, rencontre les uns et les autres, descend quelques bouteilles, découvre des cadavres… et finit par y voir plus clair.
Le commissaire Faroux n’aura plus qu’à intervenir une fois l’affaire résolue.

Moynot est l’auteur de nombreux albums (souvent en collaboration avec Dieter) chez Casterman, Delcourt, Dargaud ou Vent d’ouest…

Serge Cabrol