C’est difficile pour les enfants des villes de se sentir reliés au vivant, aux animaux, aux végétaux, alors que pour Akio, qui vit en pleine nature sur une montagne au Japon, c’est évident.

C’est pour ça qu’il saura redonner vie à la petite fille mourante qu’il a trouvée au pied d’un érable « aux feuilles froissées » après que des excavatrices ont dévasté une partie de la forêt. La petite fille toute vêtue de rouge, comme un érable en automne, ne fait qu’un avec le petit arbre. « Il est moi et je suis lui. »

Dans un format paysage cartonné, l’histoire d’Akio et de la petite fille, qu’il va baptiser Akané, ce qui veut dire « défense de l’humanité », est dessinée et coloriée aux crayons de couleurs.  Les dessins très colorés rendent la luxuriance de la montagne où les enfants baignent.  Le récit est entre-coupé par quelques doubles pages elles, uniquement en bleu foncé, où se déroule le conte originel :
Ecoute, écoute les grands pins chevelus qui murmurent la légende de la fille écarlate…

Un très beau conte écologique pour aider les petits et les grands citadins à se sentir partie intégrante de la Nature que l’on a tendance à considérer comme une entité dont les hommes ne feraient pas partie.

Sylvie Lansade 
(17/11/23)