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Mariano SABATINI


Caïn fut le premier


« Excusez-moi de vous interrompre, mais je voudrais me livrer à un court préambule. Ne transformons pas, je vous en prie, notre rencontre en interview. Tâchez de comprendre : je ne peux pas raconter grand-chose. […] J'ai besoin que certaines informations filtrent dans la presse. […] Qu'il s'agisse du premier crime, ou du second, ils ont parlé d'un meurtre par strangulation, sans donner plus de détails. » Ainsi déclare le major des carabiniers au journaliste Leonardo Malinverno, reporter au quotidien El Globo. Le major est persuadé qu'il s'agit d'un tueur en série qu’il a nommé Le Tatoueur.

Alors Malinverno se met au travail et les ennuis commencent avec le journal. Son patron a El Globo a fait un infarctus et c’est Lombo, « un rond-de-cuir » qui ne connaît rien au journalisme, qui le remplace. Ce dernier n'a aucune confiance en Leonardo et refuse d'imprimer l'information du tueur en série. « Ça me semble un peu mince. Je ne me sens pas de faire ça, Malinverno. Tu peux disposer, et il lui fit un signe en montrant la porte. » Leonardo devra créer un blog pour mener l'enquête.

Toujours au journal, Carla, son amie, est très gravement malade. « Allez, Carla, tu verras... Tu en viendras à bout cette fois aussi. Ou plutôt, nous en viendrons à bout. Pas question de laisser seule Carla avec sa maladie.

Il y a aussi la jeune et lumineuse Eimi qui perturbe le séducteur Malinverno. « Et après beaucoup de temps, malgré l'ombre encombrante du directeur qui pesait sur eux, il fit l'amour à Evelina, d'égal à égale. »
Alors qu’avec Eimi, tout de suite après, il était envahi par un sentiment de culpabilité. Et comme il n'était pas habitué à cela, il n'était pas capable de gérer ce sentiment. C'était, il en était conscient, une forme de paranoïa, mais cela le perturbait. » Il faut dire que la belle Eimi, amoureuse, a vingt ans de moins que lui...

Le Tatoueur commence, avec le même cérémonial que Malinverno dévoile dans son blog. Le major est de plus en plus mal en point... Et Leonardo enquête.

Caïn fut le premier est un roman noir qui a donc une grande part d'ombres, de cruautés et est aussi une part lumineuse dans Rome caniculaire et ses environs, face solaire que l'on retrouve dans la cuisine. Tagliatelles, tigelles, stecchi alla bolognese, accompagnés d'un bon vin du Piémont mettent l'eau à la bouche du lecteur. C'est un roman policier qui a reçu deux prix littéraires e Italie, où l'horreur côtoie la joie de vivre.

 

Michel Lansade 
(07/07/23)    



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Noir & polar







Mariano SABATINI, Caïn fut le premier
Actes Noirs

(Mars 2023)
336 pages - 23 €

Version numérique
16,99 €


Traduit de l’italien
par Marguerite Pozzoli





Mariano Sabatini


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