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Pierre de LA FONTAINE

Ces braises qui nous portent

            Le recueil, en prose et en vers, est composé de quatre parties et s’ouvre sur une lettre d’automne, Ocre.

…D’ocre cette mousse sous le pas d’une femme qui pleure à l’heure où les pensées fourmillent, où revient la brulure des lèvres désirantes.
D’ocre, cette voix tremblante qui épure le jour. Cette silhouette qui danse dans le paysage lumineux. Longue chevelure cendrée, complicité des feuillages.

D’ocre les larmes sur la page froissée des souvenirs, ce silence qui accompagne les pas pressés de la femme en fuite dans le vent du soir, cette étoffe qui enrobe le jardin de nos songes, cet instant où le désir affleure…

Dans Ces braises qui nous portent il y a le souvenir, celui qui surgit à tout moment, dans toute saison.
            La deuxième partie s’intitule La vie courante et confirme l’impression que l’on a en lisant Ocre.

… On ne répare pas les jours éteints. On ne perd jamais tout à fait les jours lumineux. On garde dans une boîte des petits riens qui sont le cœur même de notre histoire. Un jour, on soulève le couvercle. Des volutes de fumée bleue s’échappent et déposent des images sur l’ordinaire environnant…

            La partie suivante, Elle qui, interroge, qui est cette Elle ?

… Elle qui fredonne une chanson d’automne, presse le pas, défie la poussière du temps, vibre et tremble…

Elle, silencieuse, défiant le ressac, gravant ses pas dans la vie qui tremble.

Elle, présence insolite dans la chorégraphie de la nuit tombante, rebelle qui ne veut plus vivre en sommeil, ne plus renoncer à l’étincelle…

Pour ma part j’ai mis un nom sur ce « Elle », à chacun d’y mettre un visage, c’est la force de ce poème.

            Je dois dire que ce nom je le retrouve dans la fin du recueil, Ce que l’on abandonne.

Dans la froideur du soir
Quelques mots caresses
Dans le renoncement
dans l’abandon à la poussière de la rouille
impossible retour

ou encore

Ouvrir la fenêtre
S’agripper au paysage
sans songer à personne
en oubliant hier
S’inscrire dans l’étrangeté de l’instant
Veiller sur l’illusoire éternité

Ne rien attendre

            Poèmes légers du souvenir, des jours lumineux, poignants de la perte, du deuil, composent ce recueil.

Michel Lansade 
(18/10/23)    



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Poésie








Alcyone

(Avril 2023)
84 pages - 19 €