Helga rencontre Sambre, la jeune femme à la queue-de-cheval qui d’emblée la fascine : « Quand je m’approche de Sambre pour lui parler, en un centième de seconde, je ne vois plus le visage, je sens seulement l’effet qu’il produit sur moi. Je subis un rayonnement. Dès que Sambre se retourne et me voit, je suis sous sa coupe. C’est instantané et infaillible. »

Sambre, Helga et Rosie s’installent dans un appartement, lieu nommé Campo, durant leurs études littéraires. Aucune ne connaît les « codes parisiens » car elles sont toutes originaires du Grand Est. Leurs mères respectives sont à l’origine de leur orientation littéraire même si celle-ci est une voie de garage ! Sambre est une personne particulière. Un jour, elle partira sans donner de raison.

Comment ses amies vont-elles réagir ? Qu’est-ce qu’une « meilleure amie ? Comment construit-on sa vie après avoir vécu une très grande liberté au moment de ses études ? Quelles sont les valeurs essentielles ?

« Quant à savoir si elle avait réussi sa vie, ça se discutait. Si on admet que l’échec est inhérent à tout programme de vie idéaliste, alors, oui, Sambre avait vécu sa vie. Pleinement vécu sa vie. »

C’est un roman passionnant sur l’importance de l’amitié, sur le temps qui passe de la jeunesse à l’âge adulte, sur la difficulté de trouver un travail et d’en vivre après des études littéraires. L’écriture de Fabienne Jacob est très prenante, particulièrement juste et elle met en valeur toutes les réflexions de ces jeunes femmes grâce de très belles images.

Brigitte Aubonnet 
(23/08/21)