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Les registres de l’Etat civil révèlent toujours quelques éléments de la vie de chaque personne. À partir des cinq phrases notées dans le registre de l’Etat civil, Michèle Audin reprend chacun des mots qu’elle va déployer pour donner des éléments sur cette femme, sur l’époque pendant laquelle elle a vécu, sur ses conditions de travail ainsi que celles de ses parents, sur ce qu’a pu être sa vie… : Les professions des parents sont indiquées. La mère de Clémence était couturière : « Lingère, tailleuse, mais aussi giletière, culottière, corsetière… beaucoup de métiers différents, qui ont tous disparu depuis l’avènement du prêt-à-porter. Disparu, vraiment ? Il n’y a pas d’ouvrières qui cousent, qui fabriquent, en Asie, les vêtements que nous achetons ? » C’est un texte très original qui présente la vie de Clémence en partant seulement des indications notées dans le registre de l’état civil mais on apprend beaucoup sur cette femme et sur la période pendant laquelle elle a vécu. Les cinq lignes ouvrent sur beaucoup plus que la seule vie de Clémence Janet à qui Michèle Audin redonne une existence pour ne pas l’oublier et révèle qui elle est en fin d’ouvrage. Superbe réussite. Brigitte Aubonnet (02/11/18) |
Sommaire Lectures L'Arbalète / Gallimard (Octobre 2018) 72 pages - 10 €
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