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Benoît SÉVERAC


L'Homme-qui-dessine



30000 ans avant JC. L'Homme-qui-dessine appartient au clan déclinant des Hommes de Néandertal, les Hommes-droits. Atteints de maladie inconnue, ils meurent les uns après les autres et il leur devient difficile de se reproduire. Parmi eux, Mounj est l'Homme-qui-dessine. Il a hérité de ce statut de son père et de son grand-père. Reconnu et envié par ses pairs, il est chargé de voyager pour observer et dessiner ce qu'il découvre. A son retour, il doit partager ses découvertes et ses dessins avec les membres de son clan pour comprendre le monde qui les entoure.

Son père l'a également chargé de trouver et ramener une Femme-droite. Elle pourra lui donner un fils non victime de la consanguinité qui frappe les siens et augmenter ainsi les chances de survie de son peuple.
Mais vivre seul est difficile. La tâche de Mounj est double et ardue.

Cheminant, l'Homme-qui-dessine repère un cadavre dans la rivière. Il s'en approche pour l'observer. C'est alors qu'il est capturé par des chasseurs, dits les Hommes-qui-savent, appartenant au clan prospère des Sapiens sapiens (autrefois appelés Hommes de Cro-Magnon). Le cadavre est l'un des leurs et c'est le sixième homme assassiné en peu de temps. Convaincus de la culpabilité de Mounj, ils l'emmènent et le livrent aux sages du village qui préparent la tribu à accomplir son sacrifice. En attendant, Mounj est mené au cœur de la montagne qui jouxte le campement : la taverne de l'ours, endroit hostile d'où il ne peut s'échapper.
Les Hommes-qui-savent finissent par revenir le chercher et l'accusent de magie car un septième homme vient d'être tué. Mounj profite de cette situation pour engager les Hommes-qui-savent sur une piste de réflexion. Il ne peut pas être l'assassin.
Sa survie et celle de son peuple dépendent de la réussite de son enquête.

L'histoire est captivante du début à la fin. Le lecteur suit pas à pas le déroulement d'une véritable enquête : crimes, victimes, indices, fausses et vraies pistes, le suspense reste entier jusqu'au bout.
Le style est rythmé, très vivant sans oublier d'être poétique.

Benoît Séverac nous convie ici à une rencontre singulière, celle de Sapiens sapiens avec l'Homme de Néandertal, beaucoup moins rustre qu'on peut l'imaginer.
Ce voyage dans le temps nous projette chez des hommes qui aiment, haïssent, pensent et organisent leur vie dans laquelle l'art occupe une place de choix.
Leurs préoccupations, leurs mœurs, peuvent être ici teintées d'une étonnante modernité.
Mounj ne croit pas à la magie. Au cours de ses longs voyages, il a plusieurs fois eu l'occasion de trouver des explications à des phénomènes que les hommes attribuaient aux forces obscures. Il ne doute pas qu'il y en ait une aussi à cette série de meurtres. Ce qu'il craint par-dessus tout, ce sont les hommes. De quelque peuple qu'ils soient, quand ils sont confrontés à l'incompréhensible, ils retournent leur peur contre l'étranger.

Voici un roman policier bien mené dans lequel la fiction et les découvertes scientifiques se rejoignent harmonieusement.
Le livre est préfacé par Francis Duranthon, paléontologue et directeur du Muséum d'histoire naturelle de Toulouse.

À découvrir absolument !

Cécile De Ram 
(24/03/14)    



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Jeunesse







Syros

214 pages - 14,50 €

à partir de 12 ans



Préface et premiers chapitres sur
le site de l'éditeur






Benoît Séverac,
nouvelliste et romancier, écrit du noir et polar, pour les adultes et la jeunesse.



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Benoît Séverac