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Oren GINZBURG


Le destin (presque) timbré d’Étienne Durillon


Étienne Durillon a une vie réglée comme du papier à musique. Tout y est tristement millimétré. Seuls la télévision, le bureau et les œufs rythment sa vie bien ordinaire.
Étienne arrivait chez lui juste avant 19 heures, se mettait en pyjama, allumait la télé et mangeait un œuf au plat devant un épisode de Mortelles Passions. À 20h30, il allait dormir. Le lendemain, tout recommençait.
Les samedis et les dimanches, c’était pareil, mais sans le bureau : œuf, télé, œuf.

Un soir, le facteur lui apporte une lettre contenant une publicité qui lui promet, moyennant finance, de changer sa vie.
Étienne flaire la supercherie mais, bien que prudent, y répond. Il attend ensuite les agents dont la publicité vante les mérites et  l’efficacité.

Dès le lendemain, il repère le premier agent déguisé en SDF, installé en bas de chez lui. Puis, ce sont trois femmes à moto. Tout s’enchaîne à vitesse vertigineuse. En l’espace d’une journée, la vie d’Étienne Durillon change littéralement, il fait des rencontres aussi improbables qu’incroyables.
Il se félicite d’avoir répondu à cette publicité on ne peut plus sérieuse.
Le soir même, on sonne à nouveau à sa porte. C’est encore le facteur, il a une lettre dans la main.

L’histoire, vive et pleine d’humour, nous invite à réfléchir sur la manière dont chacun prend sa vie en main. Ce qui arrive à Étienne Durillon est-il seulement le fruit des efforts des agents de la publicité? Par sûr. Son regard sur le monde, modifié par un état d’esprit différent, est sans doute le catalyseur de tous ces changements.
Les illustrations très réussies, sont irrésistibles.

On suit Étienne avec joie et entrain.
Un roman pas si timbré que cela, qui donne envie de faire de belles rencontres, qui donne envie d’avoir envie.

Cécile De Ram 
(22/10/16)    



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Jeunesse






Grasset Jeunesse

(Septembre 2016)
96 pages - 15 €



Illustrations :
Estelle Billon-Spagnol