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André BLANC


Violence d’état



– D'après ce que nous savons il y aurait sept véhicules encastrés, un scénario classique d'accident : le premier, un véhicule de tourisme, percuté par une bétonnière qui s'est mise en travers, obstruant les deux voies. Un fourgon, ce que nous pensons être un véhicule funéraire, est venu derrière, suivi de la citerne semi-remorque, qui s'est rompue, inondant tout de gasoil, et tout s'est embrasé. Trois autres véhicules qui n'ont pas pu freiner à temps se sont engouffrés dans l'amas de ferraille en feu. Dans le dernier, le conducteur a pu s'extraire à temps.

Tout commence avec ce carambolage sur le périphérique lyonnais. A priori le commandant Farel de la PJ de Lyon n’aurait pas dû être particulièrement concerné par cet événement mais le problème est que le corbillard percuté par la citerne de gasoil transportait cinquante kilos de drogue, des kalachnikovs et quatre hommes lourdement armés, décédés tous les quatre. D’où venait ce véhicule ? Où allait-il ? De quel réseau dépendait-il ? Ce ne sont pas les occupants du fourgon qui pourront répondre à ces questions !

Ce que le commandant Farel ne sait pas encore, c’est qu’il met le doigt dans un engrenage dont les rouages se situent loin de Lyon, dans des sphères politiquement très élevées. Mais cet élément, de toute façon, ne serait  pas de nature à freiner ses ardeurs et il est bien décidé à éclaircir cette affaire, comme d’habitude, jusqu’au bout. Plus on essaie de l’en dissuader et plus il s’accroche, sachant qu’il peut compter sur la juge Fournier pour l’aider à résister aux pressions venant de très haut. Avec elle, il forme un duo de choc, le « tandem F2 » comme on les surnomme.

Mais la relation entre la juge et le commandant est purement, et efficacement, professionnelle. Côté cœur, le commandant est en couple avec une collègue, le lieutenant Maud Gonne, qui est mal en point au début de ce nouveau roman. Au cours d’une précédente enquête les ayant conduits jusqu’à Berlin quatre mois plus tôt, ils ont été gravement blessés. Farel a été traversé par une balle qui, par miracle, n’a pas touché d’organe vital mais lui a brisé deux côtes et une omoplate. Il en ressent encore la gêne et la douleur. Maud a eu moins de chance et elle est encore à l’hôpital, frappée d’une amnésie traumatique dont elle va émerger peu à peu au fil des chapitres grâce à la présence attentive de Farel.

Pour démêler l’écheveau complexe de cette nouvelle affaire, le commandant peut compter sur son équipe de fidèles, le capitaine Lucchini, les lieutenants Comont et Balme, avec en plus, un petit nouveau, Jimmy Liergal, un as de l’informatique qui se révèle très utile et réussit brillamment à trouver sa place dans ce groupe très soudé.

L’écriture est efficace, l’émotion toujours au rendez-vous, et on suit avec passion cette troisième enquête du commandant Farel dont le courage et la détermination ne sont plus à prouver. Un directeur de cabinet ministériel, un officier d’état-major ou un mafieux russe ne sont pas de nature à l’impressionner, pas plus que l’officine de sécurité privée qui semble au cœur de l’intrigue. Rien, ni personne, ne peut l’arrêter quand il se lance dans une nouvelle affaire et on l’accompagne avec un plaisir toujours aussi intense... bien à l’abri dans un fauteuil ou au chaud sous la couette. Allez, commandant Farel, courage, on est avec vous !

Serge Cabrol 
(18/12/15)    



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Noir & polar









Editions Jigal
(Septembre 2015)
264 pages - 19 €






André Blanc,

né à Lyon, dentiste, adjoint au maire de Michel Noir à la fin des années 80 ("avant de démissionner pour inadéquation totale"), publie avec Violence d'état son troisième titre chez Jigal.


Un entretien avec
André Blanc
est disponible
sur le site :
Un polar-collectif




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