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Henri PERRIER GUSTIN

Chant Sud

Le jour se lève,
une mouette lance
sa joie insouciante,
un trait blanc
une incandescence,
Sur un rocher.

Le jour se lève sur l’été, Marseille et ses environs, sur le Sud. Les poèmes d’Henri Perrier Gustin respirent et comme s’imprègnent de cette ville, de ce sud. Simplement le signe banal, le vers se fait ville, faune et flore.

Nous allons du cœur de la ville, la pierre, Un grand mur de pierre, / au bord du quai, pour aller à l’être, surgissant de la pierre comme un Rodin, Dans les étages, / une femme, plus qu’une femme, elle est Belle, est c’est la beauté qui surgit de la pierre. Sur un fil de linge, / l’éclat carmin d’une étoffe, comme un message, / un signe de vie. C’est le tissu du texte qui est vie, est beauté.

Le vivant c’est également le paysage autour de Marseille, la flore.
Mystère de la feuille de vigne,
brillante,
couverte de rosée au matin
et du désir de vivre.

Elle court le long de la balustrade,
insoumise,
arrogante et sûre de son fait,
tandis que ses sœurs déjà jaunissent…

Bien sûr, vient l’automne, l’après-midi, le soir, la fin du poème et la fin du recueil sur ce Sud.

Encre

Il pleut depuis le matin
le papier fait buvard.

L’encre noire sous la main
fuit sur la feuille moite

Les poèmes boivent le sud, écrivent le midi.
Remarquables de simplicité et de franchise ces vers frappent nos oreilles et notre cœur.

Michel Lansade 
(09/02/24)    



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Poésie








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