Retour à l'accueil





Claudia RUEDA

La chance d'Ozou


La philosophie commence à tout âge, voilà ce que nous prouve La chance d’Ozou un conte taoïste traduit de l’espagnol. Ce livre pour la jeunesse se passe dans un pays en guerre. Un enfant et son père vivent et travaillent dans une ferme. Comme ils ont un cheval, les gens des alentours les trouvent riches mais un jour celui-ci disparaît. C’est la pire chose qui puisse leur arriver pense Ouzou le fils. « En es-tu sûr ? répondit le père avec sagesse. Comment le savoir ? » Le lendemain, le cheval revient suivi d’un troupeau de poulains. « - Le cheval est revenu ! Il nous a ramené des poulains ! C’est la plus belle chose qui nous soit arrivée ! » Ouzou court voir son père pour le lui dire. Celui-ci reprend : « En es-tu bien sûr ? répondit son père avec sagesse. Comment le savoir ? »

Et ainsi, d’évènement en évènement, le fils passe du bonheur au malheur et du malheur au bonheur et son père lui répète toujours la même question. La vie n’est-elle pas ainsi ? Peut-on savoir si nous vivons notre malheur ou notre bonheur au moment où nous le vivons ? Le malheur ne contient-il pas du bonheur et le bonheur n’est-il pas entaché du malheur passé ou du malheur que nous pressentons ? C’est un livre qui permet de discuter autour des mots bonheur et malheur.

Le graphisme est très agréable, très fin, sans surcharge, il est aéré avec des couleurs très douces qui laissent nos yeux vagabonder sur le texte lui aussi très succinct et très fort. Cette belle rencontre entre dessin et texte nous entraîne vers la réflexion. Il n’est pas nécessaire d’avoir de grands discours pour poser de vraies questions.

Brigitte Aubonnet 
(03/07/09)    



Retour au
sommaire
Jeunesse






Les 400 coups

Les petits contes

32 pages – 10 €


Traduit de l'espagnol
(Mexique)
par Catherine Germain