Les autres, ils disent

Dom a mauvais genre et il finira mal. C’est du moins ce qu’en disent les voisins d’une famille dont on ne saura jamais le nom ni l’origine. C’est aussi ce que rapporte le petit frère de Dom, narrateur de ce court roman intimiste, qui tente de nuancer rumeurs et médisances en montrant son frère sous un autre jour. Tous les chapitres sont introduits par « Les autres, ils disent » et se terminent par « à mon avis » ou « personnellement » offrant ainsi un portrait en double du jeune homme. Personne n’est ni tout noir, ni tout blanc bien sûr, même lorsque Dom se retrouve en maison d’arrêt, donnant ainsi raison à ceux qui le rejettent.
Face à la montagne de clichés qu’entretiennent les ragots, le petit frère aimant tentent de montrer la face caché de l’aîné, certes loin d’être un modèle, mais dont l’absence jette la famille en plein désarroi. Simple et spontanée, cette histoire parle d’amour, de tolérance et de partage.
Être plus seul que seul au monde, c’est être seul et en plus avoir peur. Je me serre contre le mur, je ferme fort les yeux et je guette la fatigue, mais elle est longue à venir, elle traîne en chemin et quand elle arrive au bord de mon lit je suis tout en sueur.

Patricia Châtel 

François Schoeser, Les autres, ils disent, Editions Thierry Magnier, 7 €, dès 11 ans.



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