Momo, jeune Algérien de la banlieue parisienne, entre en sixième après un brillant CM2. Il est la fierté de ses parents. Son rêve : devenir écrivain et connaître tous les mots de la langue française. Seulement voilà, son père, gravement malade, vient de mourir, et son grand frère, Ahmed devient de plus en plus autoritaire.
Les mauvaises nouvelles s’enchaînent et la famille vit des moments difficiles.
Heureusement, Momo a une amie, Emilie, qui aime les livres, comme lui. Il y a aussi Madame Ginette qui habite l’immeuble. Et puis, la mère et les enfants de cette famille ne se découragent jamais.

Mais quand Emilie a sonné à la porte avec son papa, Momo est resté sans voix et quelques étoiles sont revenues furtivement briller dans ses yeux. Emilie ne lui a pas demandé de parler. Elle l’a juste serré dans ses bras et lui a dit :
- Sache que je compatis à ta douleur.
Momo a noté le mot compatir qu’il ne connaît pas car il n’est pas encore arrivé à la lettre C.

L’amour de Momo pour la langue et les mots est l’occasion pour le lecteur de découvrir des mots difficiles qui sont toujours expliqués comme dans un dictionnaire :
Mais au fur et à mesure qu’il tourne les pages, l’espoir s’amenuise (v. pr. Devenir moins important, diminuer) pour lui, comme pour Anne et les siens.

Le livre aborde des sujets graves comme la maladie, la mort et les violences familiales, mais toujours sur un ton léger, plein d’humour et d’optimisme.
La famille de Momo nous montre que la vie en cité n’est pas une fatalité, et que rien ne sert de se lamenter sur son sort, qu’il appartient à chacun de se prendre en main et de se responsabiliser.

Une belle leçon de courage, d’optimisme et de solidarité qu’apprécieront les filles et les garçons de l’âge de Momo et plus.

Cécile de Ram 
(18/08/10)