Le kiwi avec un bec et des pattes pourrait ressembler à son homonyme l'aptéryx, un oiseau sans ailes d'Océanie. Juste avant les gelées, on cueille les grappes de fruits pour les laisser mûrir à l'abri non loin des pommes. "On dirait des roustons d'orang-outan", criaille la voix désaccordée de l'ado qui plastronne en piquant un fard. Tant de poésie désarçonne le jardinier.

Un petit lexique potager à la fois drôle et poétique, piquant et tendre. On reconnaît bien la plume de Louis Dubost, son rapport aux mots par une langue aussi directe qu'imagée ; son rapport au monde par l'humour – souvent cynique – et les "coups de gueule" ; son rapport à la terre qui nourrit autant son appétit d'Épicurien que son âme de "jardinier-poète".

Le jardin de Diogène, se révèle être une véritable fenêtre sur le monde : de l'histoire, la mythologie, la littérature à l'actualité sportive, politique, écologique... pas étonnant que l'on ait une soudaine envie d'éteindre son écran de télévision pour aller cultiver son petit lopin de terre !