An 1101. Bruna, jeune fille de quinze ans d'un petit village, quitte son frère et son grand-père Aloïs, guérisseur, pour aller travailler au service du seigneur de Roquemaure, à la demande de sa maraine Anette qui souhaite ainsi faciliter le mariage de sa nièce.

Au château, si Messire Bernard semble plutôt content de voir arriver Bruna, ce n'est pas le cas du père Barberin, le prêtre, qui voit d'un mauvais œil l'arrivée d'une petite-fille de guérisseur.

Il désigna Bruna d'un long doigt noueux.
– Es-tu une bonne chrétienne, ma fille ?
Saisie par le regard terrible du prêtre, la jeune fille ouvrit la bouche pour répondre, mais Annette avait déjà bondi :
– Je peux répondre de la vertu de ma filleule, père Barberin. Ses parents ont répondu à l'appel de la croisade et sont morts sur la route de Jérusalem.
Ces mots ne semblèrent pas impressionner le prêtre.
– Ses parents, certes ! Mais elle, qu'en est-il de sa foi en Dieu ?
– Allons, mon père ! Intervint Bernard de Roquemaure.
– Pardonnez mon insistance, sire, mais vous savez comme moi à quel point cette question est importante par ces temps !
– Vous n'allez pas accuser cette fille de sorcellerie parce qu'elle connaît des remèdes ?
– Là où il y a femme, il y a le diable, souffla le prêtre.

En discutant avec Francine, la cuisinière, Bruna va faire une étrange découverte : la jeune fille qu'elle remplace a été retrouvée morte, probablement dévorée par les loups, à la lisière du Bois de la Pierre Levée. Et ce n'est pas le seul cadavre retrouvé à cet endroit. Et puis il y a le prêtre et ce mercenaire, Oskar le Germain, qui la surveille de ses yeux féroces.
Bruna va devoir s'armer de courage.

Le vocabulaire est riche, le style fluide. L'histoire, pleine de rebondissements, est captivante du début à la fin.
Un vrai roman historique sur fond d'histoire d'amour, de magie, de sorcellereie, de croyances et de rencontres inquiétantes.

Cécile de Ram 
(26/09/10)