Cléo et son cousin décident de passer la nuit à la belle étoile. Les adultes sont d'accord pourvu que les enfants ne fassent pas trop de bruit dans la nuit. Cléo et son cousin ont préparé tout le nécessaire du parfait campeur : lampe de poche, gourde, couverture. Cléo a même pensé à prendre des cornichons ! Pourquoi diable veut-elle emporter des cornichons ? Et un manche de pioche ? Qu'est-ce qui la tracasse ?
Son cousin s'en aperçoit et lui propose de dormir dans la chambre, ce qui ne semble pas mieux lui convenir.
Une fois installés dans le jardin, les enfants discutent mais Cléo reste soucieuse.

Dans le noir pas tout à fait noir de la nuit, on ouvre grands les yeux. Les premières étoiles apparaissent.
- Tu connais le nom des étoiles, toi ? demande Cléo.
- Non, je réponds. Et toi ?
- Non plus. J'aimerais bien.
- Mon père dit que ça ne sert à rien, j'ajoute. Que ce n'est pas en sachant le nom des choses qu'on apprend à mieux les connaître. Il trouve qu'un nom ou qu'un mot ne suffit pas pour résumer une chose.
- Par exemple ?
- Par exemple cornichon. Si tu présentes un cornichon à un extraterrestre en lui disant juste que ceci est un cornichon, le pauvre gars ne va rien comprendre. Il faut qu'il goûte au cornichon pour savoir. Il faut qu'il le touche, qu'il le sente, qu'il apprenne comment ça se prépare.
[...]
- Pourquoi tu pleurais, tout à l'heure ? je demande.
Cléo ne répond pas, mais j'insiste.

Voici un roman qui traite, avec tendresse, de l'imagination enfantine et des peurs souvent infondées qu'elle peut entraîner.

Un livre rassurant pour comprendre que mettre des mots sur ses peurs permet de les atténuer et de les dompter.

Cécile De Ram 
(17/11/10)