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Gilles CHEVAL

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Les lecteurs de la revue Sapriphage avaient eu l'occasion de lire des extraits de la première partie de ce recueil : La moindre des choses ; en fait : les cinq premiers textes, de cet ensemble, furent primés au Prix Émile Snyder (en 1996) puis y ont été adjoints d'autres textes pour donner une forme définitive à La moindre des choses édité en 1998 aux éditions Fer de Chances. Ce petit historique pour vous dire que Gilles Cheval ne m'est pas inconnu puisque des poèmes de lui avaient déjà attiré mon attention.

Gilles Cheval pratique une poésie narrative qui surprend toujours son lecteur par la profondeur de vue qui est inscrite dans une écriture à la fois limpide et poétique. La narration donne l'impression d'un monde reconnu et la lecture la sensation d'un être inconnu en perspective, dans une poésie qui nous est proche. Chaque poème joue sur un retournement possible. En exemple je vous propose ce très court texte :

Je perds la majeure partie de mon temps à gagner le reste de ma vie que je gaspille en mauvais sommeil à défaut de tuer l'ennui, et mon avarice est telle que je prête à peine à sourire.
Pourtant, ne me jugez pas trop vite, je pourrais être à votre place.


ou cet autre :

Au réveil dans la glace, fatigue et teint blafard. Vapeurs de vertige sur le sol ensommeillé. Et derrière le reflet, tout ce que le miroir ne me renvoie pas. Terré à l'intérieur, en dépit des apparences.

J'ai pris un grand plaisir à naviguer dans ce recueil, dans cette écriture des petits instants qui nous font. C'est pour cela que des images restent à naviguer en boucle après avoir fermé le recueil.

Gilbert Desmée 
(09/06/12)    



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Poésie








Éditions Mazette

(Octobre 2011)
92 pages - 10 €