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Béatrice BOTTET


Rose-Aimée
(Tome 2, Le marin perdu dans la brume)


Après quelques mois d'attente, nous retrouvons les deux émouvants personnages de La belle qui porte malheur, Rose-Aimée la danseuse de polka et Martial le marin accordéoniste.

A la fin du premier volume, nous avions laissé Martial à San Francisco où, après bien des aventures et mésaventures, il avait rapporté à l'imprimeur Albert Garancher un précieux manuscrit laissé à Paris après la révolution de 1848.
Pour retrouver cet ouvrage, Martial avait recherché la nièce d'Albert, Fifi-les-guibolles, mais s'était trompé de Fifi et s'était attaché à Fifi-Bout-d'Ficelle, surnom de Rose-Aimée, la belle qui porte malheur à ceux qui lui veulent du mal.
Fifi-les-Guibolles, surnommée la Fauvette, il l'a aussi rencontrée et a bien failli y laisser la vue, faute d'y perdre la vie.
Les femmes sont ici tout aussi dangereuses que les hommes. Entre la malédiction de Rose-Aimée et le couteau de la Fauvette, il vaut mieux se méfier !

Après de nombreux rebondissements à découvrir dans le premier volume, c'est avec la Fauvette que Martial débarque à San Francisco quand s'ouvre le tome 2, en août 1852.
Il rapporte à Albert Garancher son manuscrit et sa nièce mais il a laissé Rose-Aimée à La Villette, sans savoir si elle l'aime vraiment et s'il la reverra…

Amoureux fou de sa danseuse de polka, il erre dans San Francisco en multipliant les bêtises. Il se soule, se bat, se blesse à la main… et tourne en rond dans la ville comme un ours en cage. Heureusement, au cours de ses beuveries, il rencontre un solide Irlandais, Bruce Leary, qui le décide à repartir à Paris chercher sa belle qui porte malheur.

Il a deux façons de rentrer en France. Prendre un bateau à San Francisco, longer la côte Pacifique jusqu'au Cap Horn au sud de l'Amérique et remonter la côte atlantique jusqu'en Europe. C'est long et le passage du Cap Horn est redoutable. On l'a vu avec les précédents voyages de Martial !
L'autre moyen est de prendre une diligence de San Francisco à New-York et de là, traverser l'Atlantique, droit vers l'est. C'est plus rapide mais les quatre mille kilomètres en diligence ne sont pas de tout repos.
C'est pourtant cette deuxième solution que choisit Bruce : deux mois de diligence et un mois de bateau au lieu de huit ou dix par le Cap Horn. Martial est contraint de le suivre.
Le voyage en diligence, à mi-chemin entre un western et une nouvelle de Maupassant, est un moment fort de ce livre.

A Paris, Martial retrouve Rose-Aimée mais il n'est pas au bout de ses peines et les rebondissements s'enchaînent à nouveau.
Le beau marin, qui n'est pas très raisonnable dans ses choix, va même connaître le bagne et c'est un autre moment fort du roman…

Heureusement, l'amour est plus fort que le malheur et le marin perdu dans la brume retrouvera le soleil avec sa belle qui ne porte malheur qu'à ceux qui lui veulent du mal.

Comme dans la plupart des ouvrages de cet éditeur, une vingtaine de pages d'annexes très bien illustrées apportent de passionnantes informations sur la vie des marins au XIXe siècle, la famine en Irlande, les diligences de la Wells Fargo, et les bagnes français sur le continent et en outre-mer jusqu'à leur abolition en 1938.

Un roman qui fait voyager le lecteur dans le temps et dans l'espace, sur les océans, au milieu des tempêtes, à travers les vastes espaces américains et les territoires indiens, et de Paris à Brest ou au Havre, sur les traces d'un Martial amoureux, bagarreur, tendre, courageux, impulsif, capable de toutes les audaces, pour le meilleur et pour le pire… Heureusement pour lui, Rose-Aimée ne lui veut que du bien !

Serge Cabrol 
(12/07/11)    



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Jeunesse










Rose-Aimée

Tome 2 :
Le marin perdu
dans la brume

512 pages - 16,90 €


Illustration de
couverture :
Miguel Coimbra


Illustrations intérieures :
Rolland Barthélémy







Béatrice Bottet

Entretien et bibliographie
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le premier volume :


La belle
qui porte malheur