Encres Vagabondes







Littérature et parfums


Contrairement au cinéma, à la sculpture ou à la peinture, seules la gastronomie et l'oenologie semblent pour le moment conserver le monopole des cinq sens : le fumet, le grésillement, le fondant, le croquant, le sucré ou le salé...

Et la littérature ? Comment rend-elle compte de tout cela ? L'écrivain qui ne se défile pas dans l'indicible - les parfums " qu'on ne saurait décrire " - exerce son art au service de ses sens et des liens entre le sens et la mémoire (grive de Combourg ou madeleine de Combray), le sens et l'émotion, la création...

Nous avons choisi de vagabonder parmi ces tentatives de restitutions sensorielles et plus particulièrement olfactives - tant dans le théâtre vivant que dans le corps du texte - glissant notre nez sous les couvertures de Huysmans, Süskind, et quelques autres...



"Je cherche des parfums nouveaux, des fleurs plus larges, des plaisirs inéprouvés"

Telle est la devise empruntée à Flaubert du héros de Huysmans dans A Rebours. Devise que le romancier a d'ailleurs faite sienne puisque toute son oeuvre exhale, respire, souffle des miasmes et des fragrances rares.


Sommaire:


De l'antiquité... aux neurosciences
Théophraste et Nadine Dutier

Le nez de Huysmans
Par Dominique Paquet

Le Parfum de Süskind
Par Jean François Kosta-Théfaine

Quelques pages parfumées
Pistes de lecture

Nouveau roman et parfums chez nathalie Sarraute
Par Nadine Dutier

D'un théâtre olfactif
Par Dominique Paquet